Il ne manque pas de cas dramatiques pour enrichir le dossier déjà très épais de la gestation pour autrui et donner du grain à moudre aux adversaires de cette pratique, qui devrait rester interdite en France.
La dernière histoire en date se passe en Grande-Bretagne. Après six fausses couches à un stade tardif, dont quatre paires de jumeaux – elle avait eu un cancer de l’utérus avec complications chirurgicales lorsqu’elle avait une vingtaine d’années -, Mme W. et son mari, un chef cuisinier connu, décident de recourir à une mère porteuse, qui sera aussi la mère biologique. Un contrat est établi en bonne et due forme, prévoyant un défraiement de 10 000 livres (11 400 euros environ). Mais, à six mois de grossesse, la mère porteuse envoie un message pour annoncer qu’elle entend garder l’enfant. Le couple, malgré son désespoir, accepte de renoncer, pour que le bébé, né en juillet 2010, ne soit pas déchiré entre deux foyers.
Mais la mère porteuse, elle, ne renonce pas à tirer partie de l’affaire et entame une bataille judiciaire. Qu’elle gagne. Un juge vient de condamner le père biologique à verser une pension mensuelle de 568 livres (645 euros) pour le bébé, qu’il ne verra jamais.
Le couple soupçonne la mère porteuse d’avoir eu l’intention, dès le début, de faire payer un homme riche pour l’entretien de son enfant. M. W. a écrit au Premier ministre et à son député pour demander un changement de la loi, qui autorise la gestation pour autrui à condition qu’elle ne soit pas rémunérée (le contrat n’a donc aucune existence légale) et que la mère porteuse donne son accord au moins six semaines après la naissance.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes