LE 1ER AVRIL 2010, les agences régionales de santé voyaient officiellement le jour. Clés de voûte de la réforme Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), ces 26 nouvelles superstructures gèrent depuis un an les problématiques de l’hospitalisation, de l’ambulatoire et du médico-social. Elles ont réuni pas moins de sept services de l’Assurance-maladie : les agences régionales de l’hospitalisation (ARH), les caisses régionales d’assurance-maladie (CRAM), les directions départementales et régionales des affaires sanitaires et sociales (DDASS et DRASS), les groupements régionaux de promotion de la santé (GRPS), les missions régionales de santé (MRS) et les Unions régionales des caisses d’assurance-maladie (URCAM). « Les équipes sont en place et les ARS sont opérationnelles », témoigne Emmanuelle Wargon, secrétaire générale des ministères chargés des Affaires sociales. Les agences doivent assurer le pilotage de la santé publique en région dans trois champs d’intervention : la sécurité sanitaire, la prévention et la gestion des crises.
« Les premiers mois ont été consacrés principalement à la mise en place de l’organisation, la constitution des équipes, l’installation des instances et la recherche de locaux », explique le ministère de Santé qui organisait hier un colloque à Marseille pour marquer ce premier anniversaire. En 2010, les ARS ont participé au découpage des territoires de santé – au nombre de 108. Elles ont chapeauté le scrutin des unions régionales des professionnels de santé (URPS) pour les médecins, kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, infirmiers et pharmaciens. Les ARS ont supervisé la signature des contrats d’engagement de service public (CESP) qui prévoient des bourses pour les étudiants et les internes en médecine qui s’installeront dans des zones sous médicalisées. Elles ont commencé à plancher sur la réorganisation de la permanence des soins. En février, ces superstructures ont signé avec Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand leur contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM). Elles ont préparé les campagnes budgétaires des hôpitaux et des établissements médico-sociaux, installé les conférences de territoire, commencé à travailler les plans stratégiques régionaux de santé (PSRS). Les ARS ont par ailleurs engagé avec l’Assurance-maladie des programmes communs de gestion du risque dont l’objectif est d’améliorer l’efficience de certaines activités (transports sanitaires, insuffisance rénale chronique, soins de suite et de réadaptation…). D’ici au mois de septembre, les directeurs de l’ARS devront arrêter les schémas régionaux d’organisation sanitaire (SROS). Avant la fin de l’année, les agences signeront les projets régionaux de santé (PRS) pour les cinq prochaines années.
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