L’association professionnelle représentant les industriels des médicaments d’automédication (AFIPA), a présenté ce mardi une étude (1) sur l’intérêt économique du délistage (ou « switch ») de certaines molécules relevant d’indications et de pathologies adaptées à l’automédication.
L’AFIPA défend l’idée que certains délistages, c’est-à-dire le passage d’une prescription médicale obligatoire à une prescription facultative, permettraient à l’assurance-maladie de faire des économies sur la consultation et sur le remboursement du médicament prescrit par le médecin.
Selon l’association, 34 indications et 114 médicaments sont éligibles à l’automédication et permettraient l’économie de 398,4 millions d’euros. En tête, les traitements du reflux gastro-œsophagien pourraient procurer 94,8 millions d’euros. La rhinite allergique (88,7 millions d’euros) et la migraine (25,5 millions d’euros) sont les deux autres pathologies ciblées par l’AFIPA.
« Certaines molécules concernant un plus grand nombre de pathologies (infections urinaires de la femme, infections gynécologiques, constipation) peuvent être délistées, à condition que le diagnostic une fois posé, le patient soit bien éduqué à l’automédication et le rôle de conseil du pharmacien reconnu et renforcé », précise le Pr Alain Baumelou, néphrologue à la Pitié-Salpêtrière.
En France, seuls le Minoxidil et le Pantoprazole ont été délistés ces deux dernières années. L’automédication représente 6,4 % du marché des médicaments, soit deux milliards d’euros, contre une moyenne de 10,4 % en Europe.
(1) Etude réalisée par Celtipharm du 15 décembre 2011 au 30 mars 2012 à partir d’une liste de 82 indications et pathologies élaborée en 2008 par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, ex-AFSSAPS).
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