Pour Christian Lajoux, président du LEEM (Les entreprises du médicament), qui présentait lundi ses vœux à la presse, l’affaire du Mediator, qu’il a comparée à « une déflagration », « n’est pas emblématique de ce qui se passe dans l’industrie du médicament ». Le président du LEEM, qui rappelle que « depuis la publication du rapport de l’IGAS [Inspection générale des affaires sociales], des décisions ont été prises » (suspension du laboratoire Servier de toutes les instances dirigeantes du LEEM), a souhaité cependant aller de l’avant et a formulé quelques propositions d’amélioration du dispositif du médicament. Il a notamment suggéré de développer les études de cohortes en matière d’épidémiologie, d’augmenter le nombre de centres régionaux de pharmacovigilance, et de clarifier les relations existant entre les experts et les laboratoires pharmaceutiques. Sans citer nommément le laboratoire Servier, Christian Lajoux a reconnu qu’il y avait eu dans cette affaire « des comportements non conformes ».
Le patron du LEEM, parlant d’« anéantissement des efforts menés depuis des années par l’ensemble des laboratoires pharmaceutiques », a également indiqué qu’à ses yeux, « les déclarations d’intention ne suffisent plus, il est important de reconstruire le système ». « Cela passe par la restauration de la crédibilité [du circuit du médicament], et le rappel des règles du jeu », a-t-il conclu.
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