Au-delà de la recherche moléculaire, Bayer AG entend développer des médicaments qui, satisfaisant à des besoins thérapeutiques en suspens, améliorent la vie de patients... qui en témoignent.
Innovation est le maître mot, ce qui implique différents partenariats (850), publics et privés, dans le monde entier, afin de conjuguer les compétences. En 2014 l’industriel allemand de la chimie a consacré 3,2 billions d’euros en recherche et développement (R&D) pour la santé humaine (70 %) animale et végétale. Le premier objectif consiste à enrichir le potentiel des traitements déjà disponibles de façon à recruter des malades plus nombreux et d’étendre les indications. Des études sont en cours pour : le rivaroxaban (Xarelto, anticoagulant oral) - plus de 275 000 patients ; le riociguat (Adempas) dans l’hypertension artérielle pulmonaire - exploration de nouveaux domaines comme la SEP (résultats en 2017) ou l’étude de la voie de modulation de la guanylate cyclase soluble (sGC) dans la mucoviscidose ; l’aflibercept dans les atteintes rétiniennes ; le Radium 223 dans les métastases osseuses ; le regorafenib et le sorafenib dans les cancers.
57 projets
Par ailleurs, 57 projets sont déjà « dans les tuyaux » et il s’agit de les mener à bien avec notamment : le copanlisib, inhibiteur de kinase dans le lymphome non hodgkinien ; le finerenone, antagoniste de récepteur minéralocorticoïde dans l’insuffisance cardiaque et la néphropathie diabétique ; le vericiguat, stimulateur de sGC, dans l’insuffisance cardiaque chronique ; le molidustat dans l’anémie ; le vilaprisan, modulateur sélectif de récepteur à la progestérone, dans le fibrome utérin.
En1993, le Facteur VIII recombinant a été une avancée dans l’hémophilie A. Aujourd’hui BAY 81-8973, en voie d’agrément, permet une administration flexible (2 à 3 fois par semaine) sans majoration de dose ; le FVIII pégylé (action prolongée) est à l’étude pour un traitement prophylactique une fois par semaine.
La collaboration avec Dimension Therapeutics, société spécialisée dans la thérapie génique devrait permettre le développement d’un noveau traitement de l’hémophilie A : injection intraveineuse d’un gène de coagulation qui selon les études précliniques cible le foie et permet une expression prolongée de la protéine FVIII.
Depuis 2012, un anti VEGF (Eylea) est indiqué pour la DMLA humide en injection dans le vitré ; un essai phase II avec le regorafenib (anti VEGF) administré en collyre vient de commencer.
Bayer & Orion développent ODM-201, un modulateur du récepteur androgène qui pourrait bloquer la croissance des cellules cancéreuses prostatiques. En septembre 2014 a débuté l’essai ARAMIS chez des hommes à haut risque (augmentation rapide du PSA) ayant un cancer prostatique non métastatique résistant la castration.
En oncologie aussi les collaborations se multiplient aux États-Unis avec la Broad Institute (US) pour une caractérisation des gènes associés aux cancers ou OncoMed Pharmaceuticals pour cibler les cellules souches cancéreuses et en Allemagne avec German Cancer Research Center pour l’immunothérapie.
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