Le 18 décembre, le comité interministériel pour la modernisation de l’action publique (CIMAP) s’était réuni à Paris sous la présidence de Jean-Marc Ayrault. Parmi les douze chantiers de modernisation lancés à cette occasion figurait la politique de promotion des médicaments génériques, avec l’objectif affiché d’« augmenter la part des génériques dans le marché français du médicament pour tendre vers un quart d’ici 2017 ». Un autre enjeu fixé est de définir des actions à destination des prescripteurs « tant en ville qu’à l’hôpital ».
La concertation, très large, commence seulement. La Direction de la Sécurité sociale (DSS) a réuni cette semaine le premier comité de pilotage du chantier du générique, avec les syndicats de médecins libéraux, d’officinaux et de pharmaciens hospitaliers, l’Ordre des médecins, l’assurance-maladie, des représentants de l’hospitalisation publique et privée, les principales directions du ministère de la Santé, la Haute autorité de Santé, l’Agence du médicament, les associations de patients et l’IGAS.
La prescription hospitalière en question
Quatre thèmes de réflexion ont été proposés aux participants, invités à rendre avant l’été leurs propositions.
Il faudra réfléchir au fort impact des prescriptions hospitalières (le plus souvent des princeps) sur celles faites en ville, aux conséquences de l’absence d’identification des prescripteurs, et aux particularités des règles d’achat de médicaments.
En ville, la question est de savoir si la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) peut encore « booster » la prescription des génériques. Les officinaux, déjà incités à délivrer toujours le même générique aux personnes âgées, devront s’interroger sur l’extension éventuelle de cette préconisation aux malades chroniques. Plus généralement, se pose la question des campagnes de « dénigrement » des génériques et des moyens d’y remédier. Le sujet sensible de la mention « non substituable » est également au menu.
Pour les deux derniers thèmes, les participants sont invités à avancer des mesures pour renforcer la confiance des patients dans le générique et à réfléchir à une meilleure définition du périmètre du répertoire.
Selon un membre du comité de pilotage, « certaines propositions figureront dans la prochaine loi de santé ».
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