Auditionné mercredi par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), la ministre de la Santé est revenue sur les mesures d’économies visant le médicament, s’employant à rassurer le secteur.
Sur les traitements de l’hépatite C, qui font l’objet d’un mécanisme de régulation spécifique (en cas de dépassement d’un certain chiffre d’affaires), « nous apportons une solution dans l’urgence », a précisé Marisol Touraine. Il s’agit de garantir pour 2014 et 2015 l’accès à ces médicaments onéreux à un coût compatible avec les finances de la Sécurité sociale mais ce système « ne prétend pas être une réponse dans la durée », a-t-elle expliqué. « Si nous laissons les prix partir dans n’importe quelle direction, nous allons nous retrouver avec des dépenses insoutenables pour la Sécurité sociale. Nous parlons en milliards d’euros potentiellement », a-t-elle ajouté. La ministre a précisé que les représentants de l’industrie pharmaceutique « ne souhaitent pas qu’il y ait de dispositif d’emblée pérenne », parce qu’ils veulent connaître l’impact du dispositif de régulation en 2015.
Plan génériques bientôt
Interpellée à plusieurs reprises par des députés de l’opposition sur le risque de « casser » la recherche par des mesures d’économies excessives (la moitié des efforts de 3,2 milliards d’euros portera sur le médicament l’an prochain), Marisol Touraine a réaffirmé que le PLFSS permettrait de soutenir « un large accès à l’innovation ». « Il y aura stabilité des dépenses d’assurance-maladie pour les médicaments entre 2015 et 2017 », a encore assuré Marisol Touraine pour donner de la « visibilité aux industriels ». Elle a néanmoins justifié les baisses de prix des médicaments « qui ne présentent pas d’amélioration du service médical rendu pour les patients ».
La ministre a enfin annoncé la présentation d’un nouveau plan génériques « prochainement ».
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