Les 8 experts réunis par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a conclu que « les données de la littérature, de la surveillance et les résultats de l’étude épidémiologique ne remettaient pas en cause la balance bénéfice risques favorable de l’implant Essure », employé dans la stérilisation féminine définitive.
Le Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) estime que de nouvelles conditions en termes de réglementation ne sont pas nécessaires, mais qu'une information indépendante devait être apportée aux femmes envisageant la contraception permanente, sur l’ensemble des méthodes de contraception et en particulier sur les avantages et les risques de la méthode Essure et de la méthode cœlioscopique.
Il demande toutefois à l'ANSM de poursuivre les travaux de recherche en vue de l’élucidation des mécanismes possibles derrière les troubles gynécologiques révélés par les données de pharmacovigilance de l'agence.
Bientôt des recommandations de l'ANSM
Ces préconisations constituent une déception pour l'association RESIST (réseau d'entraide, soutien et information sur la stérilisation tubaire) qui avait estimé « urgent de stopper les implantations en attendant d’avoir tous les éléments en main pour prendre une décision respectueuse de la santé des femmes ». L'association s'appuie sur les 544 témoignages de ses adhérentes qui lui étaient parvenus, dont 111 salpingectomies, et 154 hystérectomies « aucun protocole de retrait n'a été mis en place par Bayer », avait fait remarquer la présidente de RESIST, Marielle Klein. Une position non partagée par le Planning familial et l'association nationale des centres d'IVG et de contraception qui craignent « qu'une suspension angoisserait la grande majorité des femmes chez qui l'implant ne pose pas de problème ».
L'ANSM devrait émettre des recommandations sur la base des conclusions du CSST d'ici une semaine.
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