L'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié de nouveaux chiffres sur les prescriptions de contraceptifs oraux combinés (COC). En 2015, les contraceptifs oraux de 3e et 4e générations représentaient 21 % des COC vendus en 2015, contre 22 % en 2014, 26 % en 2013 et 48 % en 2012. Les ventes totales des COC ont, quant à elle, diminué de 5,3 % entre 2013 et 2014 et de 4,8 % entre 2014 et 2015.
Ce déclin de cette catégorie de contraceptifs oraux a été initié par la crise qui a eu lieu entre 2012 et 2013, au cours de laquelle s'était opérée une prise de conscience du risque thromboembolique associé aux pilules de 3e génération.
L'ANSM avait alors lancé un plan d’actions et rappellé qu'il est recommandé de privilégier la prescription des COC contenant du lévonorgestrel en association avec la plus faible dose d’œstrogènes (contraceptifs dosés à 20 µg d’œstrogènes). Lors de la prescription d’un COC, une attention particulière doit être portée aux facteurs de risque individuels actuels de chaque patiente, en particulier ceux relatifs à la thrombose veineuse, comme l’âge supérieur à 35 ans.
341 hospitalisations évitées en 2014
En 2014, l’ANSM, sur la base des données de l’Assurance-maladie, avait évalué que les changements de consommation avait évité 341 hospitalisations pour embolies pulmonaires en 2013. « Ce nouveau point d’étape confirme que les femmes et les prescripteurs privilégient les COC qui présentent les risques thromboemboliques les plus faibles », confirme l’ANSM.
En mai 2016, une étude menée par la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) a été publiée dans le « BMJ », confirmant un risque de thrombose veineuse deux fois plus faible chez les patientes prenant une des pilules de 2e génération par rapport aux pilules dites de 3e génération contenant du gestodène ou du désogestrel. Cette étude montre également que les contraceptifs estroprogestatifs contenant du lévonorgestrel et une dose faible d’estrogène sont associés à un moindre risque d’embolie pulmonaire, d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral comparés aux COC dosés à 30-40 microgrammes d’œstrogènes.
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