L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a rendu publique ce 16 mars sa décision de suspendre et de retirer du marché les produits Neostem serum et Neostem pocket lift (sa déclinaison pour les yeux) du laboratoire Promicea, vendus comme produits cosmétiques censés ralentir le vieillissement.
Or ces produits répondent à la définition d'un médicament (ils se présentent comme l'association de deux substances actives, l'alendronate de sodium et la pravastatine), et non d'un produit cosmétique. Ils n'ont pas fait l'objet, avant leur commercialisation, d'une autorisation de mise sur le marché avec évaluation de leur qualité et rapport bénéfice/risque ; Ils sont donc commercialisés en infraction avec les règles qui leur sont applicables, démontre dans un premier temps l'ANSM.
En outre, l'agence estime que ces produits sont susceptibles de présenter un danger pour la santé humaine. Elle rappelle notamment que « les effets toxiques connus liés à l'usage thérapeutique de la pravastatine (troubles neurologiques, du système immunitaire, gastro-intestinaux ou encore musculo-squelettiques) ainsi que de l'alendronate de sodium (troubles gastro-intestinaux, réaction cutanée, troubles métaboliques, etc.) » et souligne que l'alendronate présente une toxicité ophtalmique et cutanée à considérer avec d'autant plus d'attention qu'il s'agit des deux sites d'application des produits.
L' ANSM ordonne donc le retrait de ces produits auprès des distributeurs et la suspension de leur fabrication et de leur distribution « jusqu'à leur mise en conformité avec la réglementation du médicament qui leur est applicable ».
Promicea commercialise ces produits via son site internet, à 89 euros pour le Neostem Sérum et 69 euros pour le Neostem Pocket Lift, ainsi que dans une cinquantaine de pharmacies en France.
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