Le Pr Dominique Maraninchi, qui était à la tête de l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) depuis février 2011, a été nommé directeur général de la nouvelle Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, qui remplace l’AFSSAPS par décret au journal officiel du 29 avril). Créée par la loi sur la sécurité sanitaire du médicament du 29 décembre 2011, l’ANSM reprend toutes les missions, obligations et compétences de l’AFSSAPS. Mais la loi lui confie également de nouvelles responsabilités, notamment dans le domaine de la recherche, des études de suivi des patients, du recueil des données d’efficacité et de tolérance, et de l’encadrement des recommandations temporaires d’utilisation (RTU).
Le pilotage de la nouvelle agence sera assuré par un conseil d’administration et un conseil scientifique. Au conseil d’administration siégeront le directeur général de l’Agence, des représentants de l’État, des députés et des sénateurs, ainsi que des représentants de l’assurance-maladie, des ordres des médecins et des pharmaciens ou encore des usagers. Quant au conseil scientifique, il réunira 12 personnalités nommées en fonction de leur expertise scientifique, ainsi qu’un médecin, un biologiste et un pharmacien, tous trois désignés par l’Ordre professionnel auquel ils appartiennent.
165 millions d’euros.
À la tête de cette agence, le Pr Maraninchi devra redorer le blason d’une institution passablement malmenée lors de l’affaire du Mediator. Mais l’ancien patron de l’INCa (institut national du cancer) n’a pas attendu la parution du décret créant cette agence pour remettre de l’ordre dans son fonctionnement. Les débats d’experts sont filmés depuis près d’un an, et visionnables sur le site internet de l’agence. Les nouvelles règles sur la transparence des liens d’intérêts sont strictement respectées, peut-être même trop aux yeux de certains experts qui ont récemment démissionné pour protester contre une application jugée trop « à la lettre » de ces nouvelles dispositions.
En prenant ses fonctions, Dominique Maraninchi a insisté sur les moyens financiers élargis dont dispose l’agence - 165 millions d’euros de budget en 2012, contre 125 millions en 2010. Selon lui, il faudra « quelques mois » à l’ANSM pour mettre en place sa nouvelle organisation. Mais il annonce déjà que l’ANSM « va s’impliquer fortement au niveau européen afin d’être partie prenante, voire l’élément moteur, des décisions et évolutions de la réglementation ». Le Pr Maraninchi a enfin annoncé la parution imminente d’autres décrets d’application de la loi du 29 décembre.
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