Arnaud Robinet, député UMP de la Marne et rapporteur du projet de loi sur le renforcement de la sécurité sanitaire du médicament adopté en décembre, prend aujourd’hui quelques distances avec certaines mesures de ce texte. Invité des « Asclépiades », organisées par « Décision Santé », le parlementaire a « regretté que le texte de loi se soit trop focalisé sur les visiteurs médicaux ». Arnaud Robinet a estimé que Xavier Bertrand avait voulu « marquer le coup en introduisant l’obligation de visite collective à l’hôpital ». « Je suis de ceux qui ne veulent pas faire des visiteurs médicaux des boucs émissaires, a continué le député, par ailleurs praticien hospitalier (il effectue deux vacations par semaine), c’est en ville que le Mediator a posé problème,et imposer la visite collective à l’hôpital ne résout aucun problème, c’est aberrant. »
Arnaud Robinet ajoute qu’il aurait préféré que la loi confie aux responsables de chaque hôpital le soin d’organiser comme ils l’entendent la visite médicale dans leur établissement. Fort heureusement, a conclu Arnaud Robinet, l’amendement Lefranc (adopté par les députés), qui exclut de cette mesure les médicaments de réserve hospitalière, de prescription hospitalière et de prescription initiale hospitalière, fait que « la visite collective à l’hôpital se fera de manière anecdotique ».
Le député de la Marne a par ailleurs précisé qu’il s’était abstenu lors du vote de la loi HPST en première lecture, jugeant le texte « un peu fourre-tout. Je ne vais pas critiquer le gouvernement d’avoir essayé de prendre des mesures, mais on n’a pas bien cerné les problèmes. On a été trop brouillons, on a voulu tout régler sans aller au fond des choses. »
Enfin, le député UMP a pris ses distances avec la proposition de loi Vigier autoritaire sur l’accès aux soins. Arnaud Robinet n’a pas caché son « opposition » à ce texte. « On ne peut imposer aux jeunes médecins de travailler trois ans en milieu rural, a-t-il estimé, c’est inapplicable et incompatible avec un projet familial. »
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