Deux de ces propositions visent à renforcer la place de la France dans la recherche : contribuer à rapprocher la recherche publique de l’industrie afin d’accélérer la mise en place de partenariats et faciliter le recrutement des patients. Ainsi le LIR organise, le 5 Juin, une « R & D dating » qui réunira des chercheurs du monde académique et les principaux décideurs « recherche » des Laboratoires membres du LIR. Un moyen de valoriser l’excellence de la recherche française auprès des maisons mères des filiales françaises, tout en restant très concrets : raison pour laquelle, une réunion de ce style est prévue chaque année, en choisissant, à chaque fois, une discipline donnée ( cette année les neurosciences).
Il est tout aussi important de placer le progrès thérapeutique au centre de l’évaluation du médicament, la valorisation de l’offre thérapeutique doit être, bien sûr, médicale mais aussi sociétale et économique. Dans ce cadre, le LIR souhaite travailler avec la Haute autorité de santé (HAS) et les pouvoirs publics afin de définir la méthodologie de la mesure de la valeur thérapeutique ajoutée du médicament, en précisant la responsabilité des différents acteurs. Afin d’alimenter ces évaluations, il paraît essentiel de créer une base de données épidémiologiques indépendante ( de tous), pour suivre l’impact des thérapeutiques dans la vie réelle, en espérant, à terme, développer l’évaluation médico-économique dans notre pays.
Optimiser le système de soins tout en préservant la capacité d’innovation
Le LIR milite très ouvertement pour un bon usage des soins et des médicaments, ce qui passe par la participation des laboratoires à la construction d’une information patients de qualité :
« Pourquoi ne pas utiliser le savoir-faire de l’industrie dans ce domaine » s’interroge Patrice Zagamé du laboratoire Novartis qui participait à cette réunion avec Sophie Kornowski-Bonnet (Roche), du Dr. Robert Dahan ( Astra Zeneca) et du Président du LIR Dominique Amaury (Lilly) « De qui a-t-on peur si l’on définit un cahier des charges précis ? De telles actions ne permettraient – elles pas de faire reculer le fléau de la mauvaise observance ? », a-t-il poursuivi.
Mais le LIR entend aussi maintenir les capacités d’innovation de l’industrie, ce qui passe par plus de liberté ( celle du prix des médicaments non payés ou remboursés par l’Etat) et par plus d’équité : si le LIR n’est pas un fervent partisan de la politique de développement du générique en France, il défend néanmoins le principe d’une égalité de traitement entre princeps et génériques, avec des tarifs forfaitaires de responsabilité ( TFR ) généralisés dès la chute d’un brevet. Un principe d’équité qui conduit le Dr Robert Dahan à déplorer les incitations financières proposées aux médecins en échange de prescriptions génériques, comme le prévoit le projet du Contrat d’amélioration des pratiques individuelles ( CAPI) qui devrait êttre bientôt proposé par l’assurance maladie à chaque médecin généraliste.
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