L’industrie pharmaceutique s’inquiéte. A une année 2008 aux résultats économiques médiocres, va succéder une année 2009 guère plus brillante : l’arrivée sur le marché de nouveaux produits sera faible, l’essor des génériques va se poursuivre, ce qui va retentir sur le chiffre d’affaires global du secteur, les référentiels de bon usage du médicament, qui se traduisent souvent par des prescriptions médicales en baisse, et les premiers effets sur les prescriptions du CAPI (contrat d’amélioration des pratiques individuelles que signent en ce momenrt les médecins) vont pénaliser nombre d’entreprises. « Dans ces conditions, a commenté Christian Lajoux, président du LEEM (Les entreprises du médicament, association qui regroupe les responsables des entreprises pharmaceutiques présentes en France) et à cette période de l’année, on peut présumer pour 2009 une faible croissance du marché remboursable de ville, autour de 2 % et du marché hospitalier autour de 3 %.». Des résultats qui ne permettront pas à l’industrie du médicament de revoir à la hausse ses ambitions.
A quand le CSIS
Pourtant , qu’il s’agisse de la balance commerciale ( un exédent de 7,1 milliards en 2008, ce qui est une belle performance alors que l’ensemble du commerce extérieur français connait un déficit impressionnant) ou du marché de l’emploi qui reste dynamique malgré les difficultés actuelles liées à la crise économique , l’industrie du médicament n’a pas l’impression d’avoir vraiment démérité. D’autant qu’en matière de recherche, ce secteur d’activité est l’un de ceux qui investit le plus, commente Christian Lajoux, plus que l’automobile, plus que l’aéronautique. « Nous sommes convaincus, a affirmé le président du LEEM, que la santé et le médicament sont des leviers économiques de sortie de crise ». D’abord, parce qu’il permet des économies ( moins d’arrêts de travail, moins de journées d’hospitalisation); ensuite insiste Christian Lajoux, « parce que notre secteur génére de l’emploi et de la richesse ».
Les domain es dans « lesquels notre pays bénéficie d’avantages concurrentiels dans la compétition internationale, insiste-t-il, ne sont pas si nombreux et le médicament est l’un deux (...) et il est donc important que l’Etat comprenne que notre secteur a besoin d’un environnement favorable pour se développer de façon optimale ».
Un discours qui s’adresse directement aux pouvoirs publics et cela à quelques semaines de la réunion du comité stratégique des industries de santé ( CSIS) qui regroupe des industriels, des representants du Prémier Ministre et des ministres concernés par ce secteur d’activité et que Nicolas Sarkpozy a promis de réunir rapidement. Une étape déterminante, a dit Christian Laloux « pour le progrès thérapeutique et la sortie de crise ».
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