Le projet de création d’un groupe Paracétamol au répertoire des génériques fait monter la pression chez les salariés de Sanofi et BMS, les deux principaux laboratoires produisant ces molécules en France.
2 000 personnes ont manifesté le 11 janvier à Agen, où BMS produit le Dafalgan et l’Efferalgan. La direction du laboratoire calcule que l’inscription du Paracétamol au répertoire entraînerait au minimum la perte de 550 emplois sur un total de 1 400 à Agen. Elle n’écarte pas le risque de la fermeture pure et simple de son site.
Même menace chez Sanofi. Les sites d’Amilly, de Compiègne et de Lisieux, qui fabriquent le Doliprane, pourraient être impactés par cette décision, avec près de 1 000 emplois menacés. Des rassemblements de salariés et d’élus sont prévus samedi 1er février dans la matinée sur ces trois sites, indique la CFE-CGC.
Montebourg à la rescousse ?
L’intersyndicale FO-CFDT-UNSA-CGT-CGC a été reçue le 30 janvier par le directeur de cabinet du ministère du Redressement productif. Il s’est engagé à « recontacter le ministère de la Santé, le Premier ministre et la présidence de la République pour leur présenter les enjeux ». « Une décision rapide » a été promise aux syndicats.
Si l’élargissement du répertoire des génériques est une prérogative de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), son directeur général adjoint, François Hébert, a reconnu le 29 janvier que le cas du Paracétamol, avec ses implications industrielles et sociales « dépassait la compétence de l’Agence. Cette décision sera traitée dans un cadre plus large ».
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