Alain-Michel Ceretti, fondateur de l'association Le Lien (Lutte Information Études des infections nosocomiales), a été élu président de France Assos Santé, le nouveau nom de l'Union nationale des associations agréées d'usagers du système de santé (UNAASS), ex-CISS, lors de la première assemblée générale, ce 24 mai. Une élection qui le conduit à renoncer à son poste de conseiller santé auprès du Défenseur des droits.
Alain-Michel Ceretti a créé Le Lien en 1997, à la suite de l'affaire de la clinique du sport, dont a été victime son épouse Béatrice. Dans sa profession de foi, il revient sur les victoires du Lien : obligation juridique de résultat en matière de stérilisation des instruments chirurgicaux, notion de responsabilité sans faute pour les infections nosocomiales, tableaux de bord hospitaliers, création de centres de référence pour la prise en charge des infections osseuses.
En 2006, Alain-Michel Ceretti décide d'agir au cœur du système politique : il quitte la présidence du Lien (tout en restant membre du bureau), et propose au ministre de la Santé Xavier Bertrand de créer un dispositif de médiation en santé auprès de la Haute Autorité de santé (HAS), puis rejoint en 2009 Jean-Paul Delevoye, médiateur de la République, pour créer son pôle Santé, devenu depuis pôle santé du Défenseur des droits.
Alain-Michel Ceretti co-préside en 2011 avec Édouard Couty les assises du Médicament après le scandale du Médiator, et siège, cinq ans plus tard, au conseil d'administration de l'ANSM, en tant que représentant des usagers.
Stop aux représentations des usagers trompe-l'œil
« France Assos Santé doit s'imposer comme un contre-pouvoir uni reconnu et respecté », déclare-t-il. Critique sur le mouvement interassociatif, qui « n'a pas réussi à s'imposer en tant que force collective », Alain-Michel Ceretti entend « en finir avec ces représentations d'usagers en trompe l'œil qui servent d'alibi aux administrations ».
Outre la formation des usagers, il fixe comme priorités la lutte contre « les prix exorbitants de certains nouveaux médicaments », la fin des augmentations chroniques des contrats des complémentaires santé, et l'égalité d'accès aux soins pour tous. « Les questions de santé sont trop importantes pour les laisser entre les seules mains des professionnels de santé et des responsables administratifs (...). Plus aucune décision d'importance pour notre système de santé ne se fera sans que France Assos Santé ait été consultée. »
Neuf autres membres complètent le bureau de France Assos Santé, dont Gérard Raymond comme 1er vice président (Fédération française des Diabétiques), Arnaud de Broca (FNATH – Accidentés de la vie), Danièle Desclerc-Dulac (Union régionale des associations agréées d’usagers du système de santé – Centre Val-de-Loire), Samuel Galtie (AIDES) et Didier Lambert (E3M, Association d’entraide aux malades de myofasciite à macrophages).
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