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À Avignon, les remplaçants ne veulent plus faire de la figuration

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Publié le 07/12/2017
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Une centaine de médecins remplaçants sont attendus aujourd'hui au Palais des Papes pour les 6e Rencontres nationales de ReAGJIR (regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants), à Avignon. 

Le rendez-vous sera l'occasion de dresser le bilan d'une année riche mais contrastée. Certes, la nouvelle ministre de la Santé – également médecin – a affiché sa volonté d'associer les jeunes aux réformes (accès aux soins, stratégie nationale de santé). Mais le climat n'est pas si favorable : exclusion des remplaçants du nouvel avantage maternité, retour du spectre de la coercition à l'installation lors du débat parlementaire sur le budget de la Sécu, rapport très critique de la Cour des comptes sur la médecine de ville, etc. Sur tous ces points, les remplaçants ont bien l'intention de se faire entendre. 

Plébiscité par les « juniors », l'exercice interprofessionel sera l'un des temps forts des échanges. « Nous appelons nos confrères à entrer dans l'exercice groupé en utilisant les outils proposés que sont les équipes de soins primaires [ESP] et les communautés professionnelles territoriales de santé [CPTS] », déclare le Dr Sophie Augros, présidente de ReAGJIR, qui place ce congrès sous le signe de la convivialité et de l'interpro (avec des généralistes juniors, installés, mais aussi des infirmiers, pharmaciens, kinés, etc.).

Réflexion sur le temps de travail 

Des ateliers sont programmés sur la recherche en médecine générale, la protection sociale, le conventionnement des remplaçants ou la gestion compliquée du temps de travail. L'accès aux soins financier (et la question du renoncement des patients) reste un des défis majeurs en 2018, qui sera abordé dès la première table ronde. « Nous ferons des propositions concrètes », affirme le Dr Augros. 

Faciliter l'exercice des remplaçants est une autre priorité. « Nous souhaitons la suppression du délai de 30 jours requis [d'activité libérale] avant que les remplaçants puissent bénéficier du régime des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés (PAMC) », illustre la présidente de ReAGJIR. Il faudra aussi convaincre les nombreux confrères en fin de carrière qui comprennent mal pourquoi la jeune génération tarde à s'installer en libéral.  

L.T.

Source : Le Quotidien du médecin: 9625