L'éphémère ministre de la santé, Brigitte Bourguignon, va rejoindre prochainement les rangs de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), une information confirmée au « Quotidien » par le ministère de la Santé ce mercredi. Battue de 56 voix à peine par la candidate d'extrême-droite au second tour des élections législatives de juin dernier dans la sixième circonscription du Pas-de-Calais, la ministre avait été contrainte à la démission un mois seulement après avoir été nommée.
Celle qui avait été, sous le précédent quinquennat, ministre chargée de l'autonomie, n'avait pas caché sa tristesse lors de son départ de l'avenue de Ségur. Elle devait en effet piloter des chantiers brûlants comme celui des urgences hospitalières et des soins non programmés avec les conclusions de la mission « Braun », puis la conférence des parties prenantes sur la santé.
Secrétaire médicale de formation, Brigitte Bourguignon n’est pas « bardée de diplômes » comme elle le rappelle elle-même. Âgée de 63 ans, issue d’un milieu social modeste (son père était chaudronnier, sa mère travaillait à la marée de Boulogne-sur-Mer), elle a acquis son expérience sur le terrain en gravissant les échelons un à un et en faisant de la politique sociale sa spécialité.
Une carrière dans le social
Contrairement à ses deux prédécesseurs et à son successeur, Brigitte Bourguignon, n'est pas médecin mais elle n'était pas inconnue du secteur pour autant et sa nomination avait été perçue plutôt positivement par le monde médical.
Élue députée dans la sixième circonscription du Pas-de-Calais sous les couleurs du Parti socialiste en 2012, succédant à Jack Lang, cette ancienne travailleuse sociale avait été réélue cinq ans plus tard sous celles de La République en marche.
Tonique présidente de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale à partir de 2017, elle avait été nommée ministre déléguée chargée de l'Autonomie auprès du ministère des Solidarités et de la Santé, dans le gouvernement Jean Castex. Juste avant, elle s'était illustrée à la tête de la commission d'enquête sur le Covid-19, dont elle ne voulait faire « ni un tribunal ni un feuilleton télévisé ».
L'ancienne ministre avait été promue au grade de chevalier de la Légion d'honneur lors de la dernière promotion du 14 juillet.
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