Depuis l’annonce du plan santé de Macron, la situation est paradoxale. Et les acteurs de la médecine de ville ne sont pas forcément sur la même longueur d’onde. Certes, les syndicats de médecins libéraux applaudissent globalement. Un accueil qui tient de l’aubaine face aux moyens malgré tout engagés et du soulagement, au regard des mesures de régulation auxquelles a échappé le secteur. Le médecin de terrain est-il pour autant si enthousiaste ? Voire. A en juger par les réactions des internautes sur lequotidien.fr, on peut se poser la question. Et si les 4000 futurs assistants médicaux préfiguraient une médecine de caisse… Et si les 400 médecins salariés supplémentaires annonçaient la fin de la médecine libérale… Et si les incitations à l’exercice regroupé auguraient du crépuscule de la médecine indépendante… Et si le coup d’envoi de la télémédecine sonnait la fin du colloque singulier… Les commentaires de certains praticiens montrent bien que l’optimisme des leaders syndicaux n’est pas partagé par tous.
Certes, on relèvera que les râleurs s’expriment plus volontiers sur le net. Et on conviendra qu’une évolution est inéluctable pour optimiser l'organisation de la médecine à la française. Quoi qu’on en dise, la téléconsultation, le regroupement des énergies et –osons un gros mot- «l’industrialisation» des cabinets vont dans le sens de l’histoire. Il n’empêche, s’ils ne veulent pas se louper, les représentants du corps médical doivent rester attentifs. Premier point de vigilance : il faudra s’assurer des moyens, alors même le PLFSS 2019 comporte suffisamment de flous pour qu’on s’inquiète. Seconde précaution : si le plan Macron va incontestablement dans le sens de ce que souhaitent les futurs médecins, il faut tout faire pour que leurs aînés ne soient pas lésés. Question de reconnaissance, mais aussi d’équité.
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