Le décret reconnaissant le Covid-19 comme maladie professionnelle a été publié mardi 15 septembre au « Journal officiel ».
Dans le cas d'une infection au Covid-19, la reconnaissance sera automatique pour les soignants, hospitaliers et de ville, et pour les intervenants auprès des personnes vulnérables, à domicile ou en EHPAD, mais à une condition : ils devront avoir contracté une forme sévère de la maladie, en d'autres termes, avoir eu besoin d'oxygénothérapie.
Cette reconnaissance permet une prise en charge à 100 % des frais médicaux mais aussi de recevoir une indemnité en cas d'incapacité temporaire ou permanente. En cas de décès, les ayants droit peuvent également percevoir une rente.
Une définition très restrictive selon la CFDT
Cette définition encadrée est décriée par plusieurs associations et syndicats.
« Le décret sorti hier nous met très en colère, il ne reconnaît que les impacts sur l'appareil respiratoire et pas les autres conséquences » de la maladie pour les soignants, a critiqué ce mercredi Laurent Berger, à l'antenne de RTL. Le secrétaire général de la CFDT dénonce une « trahison de la parole publique », jugeant le décret sur la reconnaissance du Covid-19 en maladie professionnelle « extrêmement restrictif ».
La veille, la fédération FO des personnels de santé a jugé le texte « outrageant pour tous ceux qui dans les services se sont engagés pleinement auprès des patients, des résidents, des personnes âgées, alors même que les moyens de protection individuelle faisaient défaut, pour ensuite, à leur tour, être contaminés ».
L’affaire Le Scouarnec, miroir des défaillances des instances médicales
Pr Régis Aubry, spécialiste des soins palliatifs : « Analyser collégialement une demande d’aide à mourir évite l’arbitraire et le subjectif »
Lien entre Androcur et méningiome : Bayer, Sandoz et Viatris condamnés au civil en France
Décès du Pr Étienne-Émile Baulieu, père de la pilule abortive