« Un nouveau vaccin dans l’arsenal thérapeutique, c’est toujours une bonne nouvelle », s’est réjoui ce mardi le Pr Alain Fischer, à quelques jours de l’arrivée du vaccin Covid de Novavax. Présentées comme une alternative pour ceux qui craignent les vaccins à ARN messager, les premières injections de ce vaccin à protéine recombinante sont prévues début mars. La première livraison, d'environ 1,1 million de doses, est attendue en France dans les prochains jours – « le laboratoire dit le 23, le 24 ou le 25 février » –, a précisé le ministère lors de son point hebdomadaire sur la vaccination anti-Covid.
Sur la première livraison Novavax, 600 000 doses vont être sanctuarisées pour les territoires ultramarains – encore largement en dessous de la métropole en termes de taux de couverture – dont quelque 120 000 doses envoyées d'emblée. En métropole, les doses de ce vaccin, vendu sous le nom Nuvaxovid, seront envoyées dans les pharmacies hospitalières (PUI) avant d'être réparties dans « au moins un centre de vaccination par département », détaille le ministère. Pour Ségur, c'est « le circuit le plus rapide » bien « qu’aucune porte ne soit fermée » pour envisager une délivrance en officine de ville plus tard.
En attendant, les médecins pourront aller dans ces centres « retirer un flacon, voire une seringue si le centre accepte de leur préparer », ajoute le ministère, sachant que chaque flacon contient dix doses.
« Bon vaccin »
Pour le monsieur « vaccins » du gouvernement, le Pr Alain Fischer, le vaccin Novavax est un « bon vaccin en termes de sécurité et d'efficacité ». Comme il est « fondé sur une technologie classique, connue et plus facilement admise par la population du fait de son antériorité, on peut espérer qu'une portion de la population qui a peur – de manière infondée – des vaccins ARN » sera convaincue, avance-t-il. La HAS estime toujours qu'il faut « privilégier » les vaccins à ARNm pour les premières injections comme pour le rappel, en raison de leur efficacité plus élevée.
Alors que le passe vaccinal pourrait être supprimé mi-mars, le ministère de la Santé affirme « qu’il reste un besoin de vaccination, nous avons déjà quelques remontées de demandes pour le vaccin Novavax ».
À ce stade, 4,1 millions de personnes de 12 ans et plus n'ont pas reçu la moindre dose de vaccin anti-Covid en France. En Martinique, seule 47 % de la population de plus de 12 ans a reçu au moins une dose, 52 % en Guadeloupe et 44 % en Guyane.
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