Des « couronnes à 1 500 euros », la CNSD accuse Castaner de mentir comme un arracheur de dents

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Publié le 15/06/2017
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Crédit photo : RMC

Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, vient de se mettre à dos les dentistes, actuellement en grève… Interviewé par Jean-Jacques Bourdin mercredi matin sur RMC-BFM, il a mis en parallèle l’impact de la hausse de la CSG pour les retraités avec la baisse des coûts de l’audioprothèse, des soins dentaires et notamment de la couronne dentaire.

« L'augmentation de la CSG de 1,7 % (...) touchera seulement les retraités les plus aisés et en parallèle, je peux vous dire que quand ils n'auront plus à payer les prothèses auditives, un certain nombre de soins dentaires, les couronnes qui coûtent 1 500 euros pour ne citer qu'un exemple, ils verront qu'ils auront fait des économies », a indiqué Christophe Castaner face au journaliste (voir la vidéo à partir de 16'30).

Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) qui y voit « une merveilleuse démonstration du principe des vases communicants… surtout quand ils ne communiquent pas ! »

Mauvais signal

« Quel rapport entre la hausse de la CSG et les soins dentaires ? D’où sort-il ce chiffre de 1 500 euros, alors que le prix moyen d’une couronne céramique est de 539 euros et d’une couronne métallique de 321 euros ? », s'indigne l'instance syndicale. Elle rappelle que le nouveau ministre des relations avec le Parlement a fait partie des députés qui ont voté la loi de finances de la Sécu 2017 et l’article 75.

Ce dernier autorisait la ministre de la Santé Marisol Touraine à user du règlement arbitral en cas d’échec des négociations conventionnelles, ce qu'elle a fait avec les chirurgiens-dentistes.

« Alors que la profession attend du gouvernement et de sa ministre de tutelle, Agnès Buzyn, des signes d’ouverture, et que la rencontre entre les représentants de la CNSD et le conseiller de la ministre avait laissé envisager des perspectives positives, c’est un tout autre message qu’envoie le porte-parole du gouvernement », déplore le syndicat, pour qui la santé bucco-dentaire ne peut être « sacrifiée sur l’autel politicien ».


Source : lequotidiendumedecin.fr