« POUR L’HEURE nous ne pouvons nous prévaloir d’aucune certitude et la question de la dépendance ne trouvera pas de réponse unique ». Deux mois après l’ouverture du débat national, Roselyne Bachelot ne laisse pas voir ce que sera la prise en charge de la dépendance dans les années à venir. De nombreuses hypothèses sont à l’étude, notamment sur la question du financement de la perte d’autonomie, confiée au groupe de Bertrand Fragonard.
Des premières consultations des partenaires sociaux, ressort un consensus autour d’un large socle de solidarité nationale, aujourd’hui à hauteur de 25 milliards d’euros. « Il ne diminuera pas », a promis Roselyne Bachelot. Selon les travaux du groupe, la dépense publique finance à 72 % la dépendance, majoritairement les soins grâce aux remboursements de l’assurance-maladie. En revanche, les dépenses d’hébergement restent lourdement à la charge des ménages qui déboursent à cet effet 1 500 euros par mois en moyenne. La stratégie pour réduire cette part n’est pas arrêtée. « Nous étudierons les propositions de nos interlocuteurs et les trierons en fonction de leur rendement financier, de leur proximité par rapport au sujet, et de leur incidence économique » a déclaré Bertrand Fragonard. En débat notamment : une assurance obligatoire, complémentaire de l’allocation personnalisée d’autonomie, ou encore la mise en place d’une deuxième journée de solidarité. Le recours sur succession ne recueille en revanche pas « un franc succès », selon Roselyne Bachelot. Quant à l’alourdissement du coût du travail, c’est hors de question, a martelé la ministre.
Les aidants en premier ligne.
Autre thème : les modes d’accompagnement des personnes âgées. « Le groupe d’Évelyne Ratte a confirmé la préférence de nos concitoyens pour le maintien à domicile », a déclaré Roselyne Bachelot. Le nombre actuel de places en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) serait d’ores et déjà satisfaisant, a avancé Évelyne Ratte, qui constate que de nombreuses places restent vacantes dans certaines structures. L’enjeu sera de développer des formes d’accueil intermédiaires entre l’hospitalisation lourde et le maintien à domicile pour les personnes faiblement dépendantes. Les aidants devraient être au cœur des dispositifs. Dans cette perspective et pour mobiliser l’ensemble de la société, le gouvernement lance ce lundi une campagne de communication dans la presse écrite régionale (pour annoncer les débats locaux) et nationale, ainsi qu’à la radio, sur le thème : « Dépendance des personnes âgées, nous sommes tous concernés ».
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