À trois mois de la fin de l'obligation triennale 2017-2019, l'agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) a pris des mesures de « régulation » pour faire face à la forte hausse des inscriptions des professionnels de santé – dont les médecins – au DPC. « L'année 2019 bat déjà tous les records en termes d'engagement dans le DPC », résume l'agence.
Dès mi-septembre, l'assemblée générale de l'organisme a voté une rallonge budgétaire de 12 millions d'euros attribués aux professions « les plus dynamiques » (médecins, infirmiers, kinés, orthophonistes et pédicures-podologues). Le conseil de gestion du DPC a également adopté une fongibilité interprofessionnelle de 1,4 millions d'euros. Selon l'ANDPC, ce montant a été pris sur les enveloppes des biologistes et des chirurgiens-dentistes.
Mais cette rallonge financière reste insuffisante. C'est pourquoi les sections professionnelles ont décidé que le budget encore disponible en cette fin d'année soit réservé depuis le 1er octobre aux seuls « primo-accédants » des cinq professions concernées, jamais inscrits à une action du DPC en 2019. « S'il n'y avait pas eu cette décision, l'enveloppe des médecins de 97,1 millions d'euros serait totalement consommée cette semaine », illustre l'ANDPC.
160 000 professionnels déjà engagés en 2019
La directrice de l'ANDPC, Michèle Lenoir-Salfati, s'était expliqué le 25 septembre sur sa stratégie dans une période de très forte demande, à la faveur d'un live chat pour « Le Quotidien » (retrouvez l'intégralité ici).
En comptant les budgets rectificatifs, l'effort supplémentaire pour 2019 s'élève à 29,6 millions d'euros – portant l'enveloppe du DPC de 171,4 à 201 millions d'euros.
Selon le bilan de l'agence, 160 000 professionnels de santé libéraux ou salariés des centres de santé conventionnés se sont déjà inscrits au 1er octobre à des actions de DPC (contre 140 000 en 2017 et 157 000 en 2018 sur l'ensemble de l'année).
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