Sans être la région la plus touchée par le Covid-19, la Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) connaît une nette accélération de la circulation du virus dans les six départements (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse). Selon le dernier point de situation publiée par l'agence régionale de santé (ARS), 1 350 personnes sont hospitalisées (+ 49), 325 personnes en réanimation (+ 9) et 1 537 personnes décédées à l'hôpital depuis le début de la crise (+ 11). Pour faire face à la deuxième vague épidémique, l'ARS compte bien mobiliser de nouveau les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) qui ont prouvé leur efficacité lors du premier confinement. Or, la région ne compte actuellement aucune organisation ayant signé un accord conventionnel interprofessionnel (ACI) octroyant un financement pérenne aux collectifs de libéraux. « Notre objectif est d'amener les CPTS en structuration vers la signature avec l'Assurance-maladie », explique Marion Chabert, directrice de l'offre de soins de proximité de l'ARS PACA qui rappelle que sa région compte actuellement 43 projets de CPTS.
Missions nombreuses
Pour aider les organisations qui vont remplir des missions dans le cadre de la deuxième vague, l'ARS va leur octroyer un financement « exceptionnel » : 15 000 euros pour les collectifs de libéraux couvrant un territoire de moins de 40 000 habitants (taille 1) et ceux entre 40 000 et 80 000 habitants (taille 2) et 20 000 euros pour les organisations prenant en charge les territoires de 80 000 à 175 000 habitants (taille 3) et ceux de plus de 175 000 habitants (taille 4). Selon l'ARS, les missions à remplir par les CPTS peuvent être variées : organisation d’une réponse coordonnée entre les professionnels d’un territoire, prise en charge des patients malades sans médecin traitant, mise en place de protocoles de coopération entre les professionnels de santé notamment pour le suivi des patients Covid ou non, mise en place de protocoles de travail avec des hôpitaux et des établissements sanitaires médico-sociaux pour organiser des campagnes de dépistage…
« C'est à chaque CPTS de définir son programme de travail en articulation avec les délégations départementales. Elle peut aussi utiliser une partie de cet argent pour équiper les professionnels qui s’engagent dans les campagnes de dépistage ou encore des protocoles de prise en charge des patients Covid ou fragiles », indique Marion Chabert, qui précise aussi que cette aide financière intervient en complément des actes de soins versés par l'Assurance-maladie et prend fin après la contractualisation de la CPTS avec l'Assurance-maladie dans le cadre de l'ACI. Pour le moment, ce financement est une « décision uniquement régionale », prise en concertation avec les représentants des professionnels de santé (URPS médecins libéraux PACA).
Soins palliatifs : le gouvernement promet d’« intensifier les efforts » en 2025
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents