Les sénateurs ont remplacé jeudi, contre l’avis du gouvernement, l’aide médicale d’État (AME ) allouée aux étrangers en situation irrégulière par une aide médicale d’urgence (AMU), qui serait limitée à la prévention et à l’urgence. Mais pour entrer en vigueur, cet amendement devra également être voté à l’Assemblée nationale.
« Au moment où on applique des réductions de dépenses pour tous les Français, il faut revenir à un niveau acceptable pour cette aide, a estimé Roger Karoutchi (Les Républicains), l’auteur de l’amendement. Or, depuis plusieurs années, l’AME dérape en nombre de bénéficiaires, de 100 000 à 190 000, et au niveau financier, de 200 millions d’euros il y a 10 ans à 800 millions aujourd’hui. »
« L’idée, c’est de revenir à l’urgence, comme en Allemagne », a ajouté le sénateur des Hauts-de-Seine. L’AMU serait ainsi limitée au traitement des maladies graves et des douleurs aiguës, aux soins liés à la grossesse et à ses suites, aux vaccinations réglementaires, et aux examens de médecine préventive.
Les locataires du palais du Luxembourg ont par ailleurs décidé de rétablir un forfait annuel pour les bénéficiaires de cette aide, dont le montant sera fixé par décret. Un forfait de 50 euros par an existait jusqu’en 2012.
Le texte fera l’objet d’un vote solennel le 13 octobre. Une commission mixte paritaire sera ensuite chargée de trouver une version commune aux deux chambres. En cas d’échec, probable, c’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot.
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