C’est une bonne opération pour la ministre de la Santé. Dix-huit mois après sa nomination, Agnès Buzyn paraît en effet confortée comme jamais à l’issue du premier remaniement d’envergure qu’a connu le gouvernement. Et d’abord parce qu’elle reste à son poste. Une performance appréciable, quand on sait que sept de ses collègues ont dû – de gré ou de force — faire leurs cartons depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Son maintien est tout sauf une surprise, tant l’hématologue ne paraissait pas menacée ces dernières semaines. Mais il montre que c’est une personnalité qui compte au sein du gouvernement. Et sans doute une de ses valeurs montantes. Politiquement, la ministre paraît bien plus assurée de ses positions qu’au début de l’été. Ce nouveau bail lui vaut quitus de son action passée et signifie qu’elle a a priori les coudées franches pour passer de la phase concertation à la phase réforme. À la barre d’un vaste empire du social, comme jamais novice en politique avant elle, puisqu’elle gère, non seulement la santé, mais aussi les retraites, la dépendance et l’exclusion… Sur le dernier versant, elle se voit donc adjoindre une secrétaire d’État, ce qui renforce sa position au sein de l’équipe Philippe. À vrai dire, l’ancienne patronne de la HAS n’a jamais manifesté jusque-là beaucoup d’empressement à se faire épauler. Comme si, quelque part, son profil de ministre technicienne, lui faisait craindre la concurrence de jeunes loups. Mais le profil complémentaire des deux femmes augure plutôt d’un fonctionnement harmonieux du tandem. Le défi est de taille. Il s’agit rien moins que de renforcer l’aile sociale d’un gouvernement, à l’heure où les critiques s’accumulent sur l’hémiplégie de cette dream team côté gauche.
Éditorial
Feu vert
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Publié le 25/10/2018
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Jean Paillard
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Source : Le Quotidien du médecin: 9697
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