À organisation exceptionnelle, financement exceptionnel. Pour faire face à un mois de mai comptant quatre jours fériés et trois ponts, les médecins du département de la Mayenne proposent un dispositif de permanence de soins inédit.
Du vendredi 4 mai à 20 heures jusqu'au 14 mai à 8 heures, les huit secteurs de garde du département sont couverts par huit médecins effecteurs, huit médecins d'astreinte mobilisables et trois régulateurs libéraux (deux régulateurs en journée et un autre de 20 heures à 8 heures). Pour les jours couverts par la permanence des soins ambulatoire (PDSA, week-end, jours fériés, jour inclu entre week-end et jour férié), les médecins régulateurs mayennais sont rémunérés selon le cahier des charges départemental 4 C de l'heure et les effecteurs une astreinte de 415 euros pour les 12 heures (en plus des actes). En tout, une soixantaine de médecins participent au dispositif, soit un tiers des praticiens mayennais.
Reste la problématique du mercredi 9 mai, se trouvant entre deux ponts, qui ne rentrait pas dans les modalités réglementaires de mise en place de la permanence des soins. « Nous sommes dans une situation exceptionnelle, depuis douze ans. Nous avons obtenu que l'assurance-maladie référente régionale rémunère ce jour comme un jour férié pour ne pas pénaliser les médecins qui sont de garde ce jour-là », se félicite le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, installé en Mayenne.
Ce financement exceptionnel de la part de l'assurance-maladie locale est aussi étendu à quatre autres départements de la même région (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Sarthe et Vendée).
Une aide encourageante
Dans le Nord, l'association des médecins de permanence des soins a fait la même demande auprès de l'ARS et de l'assurance-maladie des Hauts-de-France afin que le mercredi soit pris en charge comme un jour inclus dans la PDSA.
« Dans notre département, depuis samedi midi jusqu’au lundi matin, l’ARS a prévu un médecin d’astreinte tous les jours jusqu’à minuit. Après notre démarche, l'ARS et l'assurance-maladie ont accepté de financer le mercredi 9 mai comme un jour férié », se félicite le Dr Pierre-Marie Coquet, médecin généraliste à Maubeuge et président de la commission offre de soins de l'Union régionale des professionnels de santé (URPS).
Pour le Dr Duquesnel, le coup de pouce financier de l'assurance-maladie est « encourageant ». « Faute de pouvoir trouver leurs remplaçants, beaucoup de médecins hésitent à faire les ponts. Là, ils vont pouvoir partir sachant qu'il y a un dispositif de garde pour les patients », reconnaît le chef de file des Généralistes-CSMF.
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