LE PRÉSIDENT du Sénat, Gérard Larcher (UMP), souhaite que la prise en charge de la dépendance soit financée en grande partie par « la solidarité », et non par une hausse des cotisations ou un système d’assurance privée.
Invité de l’Association des journalistes de l’information sociale (AJIS), l’ex-ministre du Travail (sous la présidence de Jacques Chirac) a rejeté l’option d’une augmentation des cotisations car « peser sur le coût du travail, c’est impossible ». Selon Gérard Larcher, « il faut chercher l’équité entre nos compatriotes et ne pas avoir un système complètement à deux vitesses entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas (payer) ». « On n’échappera pas à un socle très important de solidarité, financé par des éléments de solidarité ne pesant pas sur le travail », a estimé le sénateur des Yvelines, rappelant les propositions déjà faites : don d’une journée de RTT, alignement progressif entre la CSG des retraités et la CSG des actifs, extension de la « journée de solidarité » aux non-salariés. Le président du Sénat a rappelé qu’un rapport sénatorial, le 1er février, préconisait, en complément de la solidarité, « une assurance volontaire » dont les plus démunis pourraient bénéficier grâce à une aide publique.
La présidente (centriste) de la commission des affaires sociales du Sénat, Muguette Dini, a jugé très improbable une réforme globale du financement de la dépendance avant l’élection présidentielle. « L’objectif immédiat, c’est d’aider les départements qui sont en grande difficulté » car ils financent en bonne partie l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). « Je ne pense que la loi fera le tour de la question, qui est extrêmement compliquée », a fait valoir Muguette Dini.
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