Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch s'est montré rassurant ce jeudi sur la situation dans les 39 hôpitaux du CHU francilien, à l'occasion de la sévère épidémie de grippe qui touche le pays depuis plusieurs semaines.
« Les hôpitaux ne sont pas désorganisés. Il n'y a pas de situation de déstabilisation de l'hôpital mais une forte mobilisation des professionnels, qui font plus d'heures supplémentaires et posent moins de jours de repos », a précisé Martin Hirsch devant l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS), après sa rencontre avec François Hollande, plus tôt dans la matinée.
Hôpital en tension 3
La grippe a néanmoins des répercussions directes dans les hôpitaux depuis le 20 décembre. Le CHU a surtout constaté une augmentation – non chiffrée – du nombre de passages de patients de plus de 75 ans pour troubles respiratoires sérieux.
Le CHU francilien est entré dans la phase « hôpital en tension 3 », soit le niveau de mobilisation en dessous du plan blanc. La fréquentation aux urgences, la disponibilité des lits et les services de réanimation sont les trois indicateurs que les hôpitaux surveillent de très près. Quatre ou cinq établissements sur 39 ont déjà dû procéder à des déprogrammations d'activité, a souligné Martin Hirsch.
Pas de manque de lits
Interrogé sur le périmètre du parc hospitalier, le directeur général a assuré qu'« il n'y a pas de manque de lits dans l'absolu » à l'AP-HP. « On pourrait fixer le nombre de lits par rapport au pic de l'épidémie. Ce serait effectivement plus confortable mais nous serions surdimensionnés le reste de l'année… », a-t-il analysé.
Martin Hirsch a également assuré que les 200 blocs opératoires de l'AP-HP faisaient sa force en cas de nécessaire délestage ponctuel, qui ne pose de facto « pas de problème ». « Si on demande à un service de chirurgie de faire moins de bloc la semaine prochaine, il va hurler [...] mais je pense qu'on doit s'adapter », a-t-il précisé.
Pour Martin Hirsch, le pire semble passé. « En Île-de-France, le pic le plus élevé est probablement derrière nous. La fin de la semaine dernière était peut-être notre moment le plus compliqué », veut-il croire.
L'activité globale des services d'urgence a augmenté de plus de 5 % en 2016 (par rapport à 2015).
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