Tout ça pour ça ? Le retour du confinement cette semaine, même s’il se fait sur des modalités plus souples que le précédent nous ramène à la situation cauchemardesque de la mi-mars quand la France, sous le choc, découvrait ce nouvel et inquiétant virus venu de Chine. Sentiment de retour en arrière qui sonne comme une défaite de la santé publique et un revers pour les décideurs. La population jouera-t-elle le jeu ? Tout cela donnerait plus envie de baisser les bras que de retrousser ses manches, à rebours des propos mobilisateurs tenus par le président…
Dans cette affaire, le pouvoir parait lancer un sprint contre la pandémie en marchant sur des œufs, contraint d’utiliser la manière forte face à la virulence record du virus, tout en tenant compte tant bien que mal de l’extrême faiblesse de l’économie. Attention fragile… Le défi est d’autant plus difficile à relever que ni Macron, ni Castex, ni Véran ne peuvent désormais compter sur le consensus qui a porté les pouvoirs publics face à la première vague. C’est ainsi, le monde politique est cruel : il veut bien pardonner une fois l’absence d’anticipation, mais pas deux…
Dans cette chienlit, on distinguera cependant quelques motifs de consolation et peut-être de mobilisation. Même si l’on a encore trouvé ni traitement miracle, ni vaccin prêt à l’emploi, il y a désormais des raisons d’espérer. D’autant que la prise en charge des Covid sévères a parallèlement bien progressé. Les chercheurs connaissent mieux la maladie. Les médecins également. Et à leur façon, les Français s’y accoutument, qui se sont scrupuleusement approprié les gestes barrières ces derniers mois. Et les perspectives de tests rapides sont en outre un atout supplémentaire contre le Sars-CoV-2. À défaut de lendemains qui chantent, cela permet de bâtir des scénarios réalistes de sortie de crise. Mais ne rêvons pas. Le maître des horloges lui-même n'en connaît ni le jour ni l’heure.
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