La candidate du Rassemblement national (RN) à la présidentielle Marine Le Pen a promis mardi, si elle est élue, une revalorisation salariale de « 10% de plus que ce que prévoit le Ségur de la santé » pour les infirmières, face au « malaise général dans l'hôpital ». « Si on ne le fait pas, alors il y aura une perte totale d'attractivité de ces métiers auprès de notre jeunesse », a-t-elle mis en garde à l'issue d'une visite du Samu de Paris à l'hôpital Necker, jugeant « prioritaire » le « problème » de l'hôpital. « Si demain nous n'avons plus de soignants, notre système de santé s'effondrera sur lui-même », a-t-elle abondé, après s'être entretenue avec le Pr Pierre Carli, chef du Samu de Paris.
En juillet 2020, le Ségur de la Santé avait abouti à des revalorisations salariales pour les soignants, à hauteur de 8,5 milliards d'euros, et à un plan d'investissements hospitaliers (et de reprise de dette) évalué à 19 milliards d'euros.
Haro sur les fermetures de lits
Outre une revalorisation salariale, Marine Le Pen a promis un renforcement « significatif » des personnels et une meilleure formation des soignants si elle était élue présidente en avril 2022. Elle a aussi proposé la création d'« urgences gériatriques » pour organiser une prise en charge dédiée des personnes âgées.
La candidate du RN a une nouvelle fois dénoncé les mesures santé du quinquennat d'Emmanuel Macron. « Il faut arrêter de fermer des lits partout », a-t-elle fustigé, quelques jours après une polémique sur les chiffres des fermetures de lits.
Trop de postes administratifs
Pour Marine Le Pen, « il n’y a pas de fatalité », souhaitant aussi « projeter la médecine française » dans la « modernité grâce aux nouvelles technologies ». La candidate à l'Élysée s'est félicité au passage de la levée de certains « blocages administratifs » à la faveur de la crise sanitaire. Mais « il ne faudrait pas revenir à la re-bureaucratisation totale du système », a-t-elle averti. « Aujourd'hui il y a 35 % de postes administratifs: c'est trop! C'est inutile! », a-t-elle lancé, estimant qu'« il ne faut pas qu'ils soient supérieurs à 20 %, voire exceptionnellement maximum 25% ».
Marine Le Pen a plaidé pour la mise en place d'un « binôme » à la tête des hôpitaux publics, « avec un administratif et un médecin, qui ont un projet à présenter », pour que « la direction des hôpitaux ne soit pas exclusivement administrative ».
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