IRM urgente : toujours plus d'un mois d'attente, léger mieux par rapport à 2017

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Publié le 12/10/2018
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Crédit photo : Phanie

32,3 jours. C'est, en moyenne, le nombre de jours nécessaire pour obtenir un rendez-vous en 2018 pour une IRM urgente, d'après une étude réalisée par le syndicat des fabricants de dispositifs médicaux (SNITEM) à l'occasion des Journées francophones de radiologie (JFR).

Cette étude* porte sur les demandes pour un examen d’IRM lombaire à réaliser en urgence dans le cadre d’une recherche d’extension de cancer. Certes, le délai d'attente est légèrement plus faible que celui constaté l'an dernier (34 jours) mais il reste cependant « bien au-dessus » de l'objectif des 20 jours affiché dans le plan Cancer 2014-2019, estime le SNITEM, alors que 54 nouveaux équipements ont été installés en France métropolitaine en 2017.

« Plusieurs paramètres peuvent entrer en ligne de compte pour expliquer ces résultats dont l’organisation territoriale, le nombre d’indications très diverses qui sont proposées aujourd’hui, ou encore l’épidémiologie qui varie d’une région à l’autre. Ces facteurs seront intégrés dans nos prochaines études », précise François Vorms, président du pôle imagerie du syndicat des industriels.

70 jours dans les Pays de la Loire

Ce délai d'attente moyen est en effet très variable d'une région à l'autre. Les délais les plus longs se situent dans l'ouest de la France, avec 70,3 jours d'attente en Pays de la Loire, 52 jours en Bretagne et 38,5 jours en Occitanie. En revanche, la région Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte d'Azur sont en dessous de la moyenne nationale, avec des délais compris entre 27 et 28 jours. La première place revient à l'Ile-de-France, seule région à se conformer aux objectifs du plan Cancer, avec 19,5 jours d'attente en moyenne.

« Ces délais ne sont pas acceptables, a réagi le Dr Jean-Philippe Masson, président de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), car ils entraînent des retards dans les diagnostics dans les régions où ils sont les plus élevés ! »

Le président de la FNMR, qui s'est engagé au printemps 2018 dans une démarche de pertinence des actes avec l'Assurance-maladie, espère que cela pourra permettre de réduire les délais ces prochaines années. « Notre action sur la pertinence est axée sur la lombalgie, mais peut-être la réduction des IRM lombaires pour ce motif permettra de libérer de la place pour les rendez-vous plus urgents pris dans le cadre d'un cancer », explique le Dr Masson.

Selon le SNITEM, il y avait, au 1er janvier 2018, 960 IRM sur le territoire français pour 8 840 médecins radiologues.

* Méthodologie : simulation par téléphone d'une prise de rendez-vous pour un patient avec une ordonnance pour une IRM lombaire à réaliser « en urgence » auprès de tous les services ou cabinets de radiologie équipés d’une IRM.


Source : lequotidiendumedecin.fr