« Trois années denses et passionnantes. »
Voilà comment Jacques Léglise, le directeur général du CHU de Toulouse décrit son bilan de trois ans dans la ville rose. Arrivé en janvier 2013 à la direction générale du CHU, il quittera ses fonctions le 30 octobre prochain pour prendre la direction de l’hôpital Foch, à Suresnes (établissement privé à but non lucratif avec une mission de service public) dès le 2 novembre 2015. Jacques Léglise effectue son retour en Ile-de-France après avoir dirigé les hôpitaux parisiens Robert-Debré, Georges-Pompidou et la Pitié-Salpétrière.
L’ouverture de quatre hôpitaux a marqué son passage à la tête du CHU de Toulouse : l’hôpital psychiatrique en novembre 2013, l’hôpital Pierre-Paul Riquet en avril 2014, l’institut universitaire du cancer de Toulouse deux mois plus tard et le bâtiment urgences réanimation médicales (URM) à Purpan en juin 2015. « Cette restructuration a nécessité le déplacement de 3 000 à 4 000 personnes soit un tiers du personnel du CHU », note-t-il. Le rapprochement réussi entre l’Institut Claudius Regaud (ICR) et le CHU au sein de l’institut du cancer reste sa plus grande satisfaction.
Grâce à ces restructurations, le CHU toulousain table sur une croissance d’activité de 5 % fin 2015. « Nous avons investi un milliard d’euros en cinq ans et nous visons le retour à l’équilibre plus tôt que prévu, dès l’exercice 2016-2017 », avance le DG.
Dilemme et raisons personnelles
En quittant ses fonctions au bout de trois ans seulement, Jacques Léglise arrête cependant son mandat plus tôt que prévu. « C’est un peu un dilemme, concède-t-il. Cette belle opportunité de prendre la direction de l’hôpital Foch à Suresnes est tombée un peu tôt à mon goût, mais elle ne se refuse pas et en même temps mon épouse est restée à Paris pour des raisons professionnelles, c’est donc aussi pour des raisons personnelles que je quitte Toulouse. »
Il évoque déjà les défis passionnants qui l’attendent à Foch, « un établissement qui allie la souplesse d’une gestion privée avec le service public et d’importantes activités universitaire et de recherche. » Parmi les forces de l’hôpital Foch, Jacques Léglise cite l’urologie-néphrologie, les neurosciences, la PMA et la chirurgie thoracique.
À la case regret, Jacques Léglise évoque « la tristesse » de ne pas continuer à accompagner le projet d’institut du cancer et le projet en cours de protonthérapie. « S’il faut se départir de toute compétition stérile avec Montpellier, j’ai la conviction que c’est à Toulouse que cette implantation aurait le plus de sens », affirme-t-il.
Le successeur de Jacques Léglise à Toulouse ne devrait pas être nommé avant janvier 2016. D’ici là, une direction intérimaire sera confiée à Éric Dupeyron, l’actuel directeur général adjoint.
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