La page 6 du « Quotidien » du 6 septembre est exemplaire de l’aveuglement du corps médical.
D’un côté, certains se plaignent que la Sécurité sociale ne veuille pas rembourser deux médicaments parce que trop souvent prescrits abusivement. Veut-on comprendre une fois pour toutes que la Sécurité sociale (appelée autrefois plus justement « Assurances sociales »…) ne peut pas tout rembourser. Essayez de faire rembourser deux fois de suite une aile froissée de votre véhicule et lisez la lettre que vous enverra votre assureur.
Première conclusion : la Sécurité sociale doit d’abord balayer devant sa porte en cessant drastiquement de ne plus faire de démagogie en remboursant tout et n’importe quoi sous le prétexte éculé de « progrès social et de solidarité… » maintenant totalement impossible économiquement. Le corps médical serait-il complice ? Les collègues doivent donc appliquer à la lettre les recommandations de prescriptions et, à l’heure du Web, être immédiatement avertis en marge de l’ordonnance qu’ils éditent, qu’il y a un problème. Or il semble bien que rien n’est fait pour les aider de façon immédiate et la Sécurité sociale ne les aide pas, loin s’en faut ! Les médecins n’étant actuellement qu’une masse de fonctionnaires pieds et poings liés et surexploités par la Sécurité sociale, se pensant « libéraux… ! », feraient mieux d’exiger de la Sécurité sociale d’harmoniser tous ces points quotidiens de pratique plutôt que de subir des diktats dont aucun des syndicats et encore moins ce fameux conseil de l’Ordre ne se préoccupent. Mais comment demander à ces
messieurs dames de rugir un peu dans leur plaine ? Il y a des abus dans tous les métiers et voilà où mène un super-laxisme très partagé.
D’un autre coté est brandie l’horreur de futurs algorithmes évoqués par le Dr Laurent Alexandre. C’est l’évidence même, il faut vraiment être aveugles. On peut même penser que les mutuelles vont s’en emparer,
bien avant une Sécurité sociale rétrograde et aux ordres, avec la survenue de logiciels ultra-performants, et imposer à leurs affiliés leurs consultations chez les collègues se soumettant aux arborisations diagnostiques, lesquelles seront « lourdingues » mais tellement économes en prescriptions inutiles. Ce n’est pas du délire ou du rêve, c’est demain.
Mais il y a une certitude, les médecins ne sont pas de futurs disquaires. Je n’ai jamais vu Internet palper un foie, faire un TV ou un TR ni opérer une cataracte ou des coronaires même si la robotisation se développe, il faudra toujours et encore longtemps un expert. Et l’examen clinique a un grand avenir.
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