On aurait l’esprit moqueur, on dirait que la décision du gouvernement de fermer les blocs opératoires de certains hôpitaux de proximité seulement à la fin de 2012 est une manière élégante d’enterrer le sujet. Ce dont ne se plaindraient guère les élus locaux qui, toutes tendances confondues, s’indignaient des projets de hauts fonctionnaires parisiens loin, disaient-ils, des réalités du terrain. Mais Roselyne Bachelot affirme qu’il n’est pas question de changer. Dont acte.
Mais que d’hésitations, de tergiversations après l’article publié par le « Journal du Dimanche » qui dressait, au début de l’été, la liste des hôpitaux concernés par la fermeture des blocs opératoires. L’affaire avait fait grand bruit dans les régions mais aussi au plus haut niveau de l’État. Ce qui avait d’ailleurs incité la ministre de la Santé à annoncer le report de toute décision.
Aujourd’hui, on affirme avec grande précaution qu’il n’est pas question de revenir sur cette restructuration hospitalière. Ainsi, on installe une mission et on confirme aussitôt que des fermetures auront bien lieu, sous peine d’être accusé aussitôt de faiblesse, de recul. On ménage la chèvre et le chou.
Annoncer la fermeture des blocs fin 2012, voire plus tard, c’est se donner du temps, de l’air et surtout passer le cap du scrutin présidentiel. Certains même parient sur une fermeture naturelle de ces services... Le coup est assez bien vu. Reste à savoir s’il sera apprécié.
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