Les papillomavirus (HPV) 16 et 18, sont à l’origine de 70 % des cancers du col utérin et des lésions précancéreuses vulvovaginales, ainsi que de 80 % des cancers anaux. Deux vaccins sont disponibles dont le vaccin quadrivalent dirigé contre les HPV 16 et 18, 6 et 11.
Les études ne montrent pas de responsabilité de la vaccination dans la survenue de maladies immuno-neurologiques. Celles-ci sont « attendues » en dehors de toute vaccination insistent les experts ; la surveillance se poursuit.
En France, où les mouvements anti vaccination sont très actifs, la couverture vaccinale est insuffisante : inférieure à 30 % alors qu’elle devrait atteindre au moins 60 % pour être efficace. Complémentaires et synergiques, la vaccination (prévention des cancers liés au HPV ciblés par le vaccin) et le dépistage (frottis recommandé tous les 3 ans entre 25 et 65 ans) sont intégrés au plan cancer 2014 -2019 ; l’accent est mis sur l’importance d’organiser le dépistage et d’améliorer la couverture vaccinale en s’attachant à faciliter leur accès aux groupes défavorisés.
Vaccination des garçons
Les modalités de la vaccination évoluent : schéma de 2 doses à 6 mois d’intervalle (rattrapage, 3 doses classiques) ; vaccination à un âge plus précoce correspondant à un rendez-vous vaccinal (11 ans en France). C’est en Autriche où la vaccination est sortie de sa disgrâce que l’on vaccine le plus tôt (9-10 ans). La question de la vaccination des garçons se précise : réduction de la transmission, progression du cancer anal et oropharyngé. Elle est déjà effective dans certains pays : en Autriche, adepte depuis le début d’une vaccination « genre neutre » (comprendre fille et garçon), en Italie.
Le Royaume-Uni étudie le coût-efficacité de cette option. Le Danemark fait figure de premier de la classe (couverture de l’ordre de 90 %). La vaccination y est gratuite, soutenue par une forte tradition, une information multiforme (plaquettes etc.), une organisation structurée (rappel des 12-14 ans qui n’ont pas répondu à convocation etc). Elle s’appuie sur le choix informé des parents, souligne le Pr S. Krüger Kajer.
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