« Il y a urgence à mettre en place le service d'accès aux soins », estiment jeudi 16 juillet la Fédération hospitalière de France (FHF) et plusieurs représentants de la communauté hospitalière, rappelant au gouvernement sa promesse de mieux réguler les urgences, notamment via un numéro de santé unique.
Après le Ségur de la santé, il faut que « l'une des prochaines mesures urgentes du gouvernement soit la généralisation rapide du service d'accès aux soins (SAS) ainsi que du numéro unique de santé », demandent dans un communiqué la FHF, France Assos Santé, les conférences hospitalières (DG de CHU et de CH, présidents de CME de CHU et de CH), les anesthésistes de la SFAR et les urgentistes de SUdF et de la SFMU.
Censé répondre à toute demande de soins imprévue afin de désengorger les urgences, ce SAS avait été annoncé en septembre par l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn après une grève sans précédent dans les services d'urgence. Il devait voir le jour à « l'été 2020 ».
Or, pour les signataires, « il y a urgence » à poursuivre cette mesure, jugée « indispensable pour parer à l'éventualité d'une seconde vague épidémique » du coronavirus.
Désengorger les services des urgences
« L'ambition du service d'accès aux soins doit être de fédérer sur les territoires [...] En structurant l'aide médicale d'urgence et les soins de ville non programmés, il permettra à la fois d'améliorer le parcours du patient et de contribuer au désengorgement des services d'urgences », plaident-ils, appelant à « accélérer son déploiement » après des expérimentations menées « avec succès » dans certaines régions.
Pour ces représentants du milieu hospitalier, ce service passe par « la généralisation d'un numéro unique national santé », un serpent de mer qui n'a jamais abouti et qui a le don de hérisser la médecine de ville, très attachée au 116-117.
Au mois de décembre, un rapport commandé par le gouvernement au député (LREM) Thomas Mesnier et au Pr Pierre Carli, chef du SAMU de Paris, recommandait d'appuyer le SAS sur un nouveau numéro de santé unique, le 113, qui remplacerait le 15 et le 116-117 et cohabiterait avec un autre « dédié aux secours et à la sécurité », le 112.
Soins palliatifs : le gouvernement promet d’« intensifier les efforts » en 2025
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents