Manuel Valls a salué ce jeudi, en ouverture de l'assemblée générale de la Fédération nationale des mutuelles françaises (FNMF), le parcours et l'engagement d'Étienne Caniard, patron de la Mutualité dont le mandat s'achève et qui devrait être remplacé par Thierry Beaudet, président de la MGEN.
Le Premier ministre a défendu le bilan du gouvernement et le combat mené pour rééquilibrer les comptes sociaux. « Notre priorité absolue, partagée, est de consolider l’Assurance-maladie. En 2011, son déficit était de plus de 8,5 milliards euros, il sera ramené cette année à 5,2 milliards, soit une baisse de 40 % en cinq ans », a souligné Manuel Valls.
Le chef du gouvernement a rappelé que cet effort avait été accompli sans réduire la couverture des Français, ou encore sans taxe supplémentaire sur les complémentaires, tout en augmentant la prise en charge des dépenses de santé par la Sécu, dont la part est de 76,6 %, contre 75,9 % en 2011.
« C’est la solidarité de notre système qui est garantie et c’est ce modèle qu’il faut défendre », a insisté Manuel Valls. Le Premier ministre a critiqué au passage les candidats de droite, dont certains veulent réduire de trois points la part des dépenses prises en charge par Sécurité sociale, en les transférant directement aux patients ou aux complémentaires, a-t-il affirmé sans citer le nom de Nicolas Sarkozy.
« C'est le retour des bonnes vieilles recettes, du déremboursement et des franchises, et peut-être des taxes sur les complémentaires… La majorité précédente en avait fait une spécialité, avec toujours plus déficit », a lancé le Premier ministre, pour qui « taxer les complémentaires, c’est taxer les Français, les malades ».
Un gouvernement à l'écoute
Avant l'intervention du Premier ministre, Étienne Caniard avait demandé qu’un débat « sur le rôle et la part des complémentaires dans le remboursement des soins » soit ouvert.
« Les complémentaires sont trop souvent les boucs émissaires d’une situation dont ils ne sont pas responsables, et subissent les conséquences, leur valeur ajoutée dans notre système de protection sociale ne doit pas être éludée », a regretté Étienne Caniard.
« Ce débat doit s’engager, avec [...] des objectifs clairs : diminuer le renoncement aux soins, l’accès à des soins de qualité à tarifs maîtrisés. Les mutuelles peuvent y contribuer [...] mais seulement si le cadre dans lequel elles évoluent leur donne les marges de manœuvre nécessaires, en favorisant les comportements vertueux et conformes à l’intérêt général », a souligné l'ex-directeur de la FNMF.
« À chaque fois que vous nous proposerez d’avancer dans la solidarité, vous trouverez un gouvernement à l’écoute prêt à vous accompagner, vous qui accompagnez tant de concitoyens », lui a répondu le Premier ministre.
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