Les Français doivent se faire à l’idée que notre système de santé ne peut plus prendre en charge ses concitoyens comme il y a 20 ans de cela.
Pour réduire les dépenses en matière de santé nos différents ministres de la santé ont décidé de favoriser les hospitalisations à domicile, de supprimer des unités hospitalières ou de les regrouper (surtout dans le domaine psychiatrique).
En parallèle, le personnel médical et paramédical doit faire face à un afflux de patients, et peine à remplir de manière correcte sa mission (il existe une réduction des effectifs dans ce domaine).
En ce qui concerne la permanence des soins, les ARS modifient les secteurs (en les agrandissant) pour des raisons budgétaires, mais aussi du fait d’une absence d’effecteurs disponibles.
Ces décisions impulsées par nos dirigeants génèrent de nombreuses plaintes : manifestations de soignants d’EHPAD, grèves au sein des services des urgences, mais aussi manifestes réguliers de patients…
Cependant, malgré ces coupes budgétaires, l’ensemble des médecins et paramédicaux (travaillant aussi bien dans le public que dans le privé) essaie au prix d’un travail harassant de donner le meilleur d’eux-mêmes. Oui, nos têtes pensantes ne voient pas le sacrifice des personnels de ce secteur qui œuvrent en sacrifiant parfois leur vie privée.
En parallèle, notre premier ministre pour déminer le conflit de la SNCF et essayer de calmer les syndicats, décide d’éponger 35 milliards de la dette de cette société publique. Tout cela pour permettre d’assurer un service de transport public dont la qualité laisse souvent à désirer : retards récurrents, branche de fret incapable de gérer au jour le jour les demandes des entreprises françaises et de ce fait accuse un déficit budgétaire chronique.
Imaginez si l’État décidait de mettre sur la table seulement 5 milliards pour donner plus de moyens dans le domaine de la santé… Cependant nos politiques pensent-ils qu’il soit nécessaire d’engager des dépenses pour cette branche dans le but d’assurer une meilleure prise en charge de nos concitoyens ? Je n’en suis pas sûr.
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