L’AVENIR DES SPÉCIALITÉS CLINIQUES est l’un des enjeux majeurs des négociations. La semaine dernière, l’assurance-maladie a formulé des propositions de revalorisation d’actes spécifiques en pédiatrie, psychiatrie, dermatologie, endocrinologie et gynécologie médicale. Pour le SML, cette revalorisation est une « priorité absolue ». Le syndicat a créé en son sein une commission spécifique. Elle vient d’exposer des propositions pour valoriser les actes de spécialiste clinicien. Le SML suggère en premier lieu la création de nouveaux actes tels que la « consultation d’expertise pour les affections de longue durée » cotée C3, ou encore une « consultation à haute valeur ajoutée » pour le suivi de deux ou trois pathologies ciblées par spécialité et dont la valeur atteindrait 100 euros. L’idée d’une consultation associable à tous les actes techniques est également avancée. Enfin, un forfait sécurité pour tous les actes techniques pratiqués au cabinet est à l’étude, qui permettrait au praticien de ne pas réaliser certains actes à perte.
Le SML branché sur le secteur 4.
Le syndicat propose également un « secteur 4 clinicien ». Calqué sur son secteur 4 chirurgical, il concernerait les spécialités au bas de l’échelle des revenus. Les praticiens de ce secteur devraient réaliser au moins 30 % de leurs actes au tarifs opposables. Ils pourraient, pour le reste de leur activité, facturer des compléments d’honoraires allant jusqu’à 150 % du tarif conventionnel pour les consultations et des dépassements pouvant atteindre 50 % pour les actes techniques. Les spécialistes du secteur 4 clinicien s’engageraient dans une démarche d’accréditation.
Autre idée : assouplir le parcours de soins en dépénalisant l’accès direct. « Dermatologues, endocrinologues, gastro-entérologues, gynécologues, médecins de réadaptation, pédiatres, pneumologues, psychiatres et rhumatologues doivent pouvoir être consultés sans passage préalable chez le médecin traitant », souligne le SML, remettant en cause le principe même du parcours de soins. Le syndicat réclame enfin une redéfinition de l’actuel dépassement pour exigence particulière (DE), peu utilisé et source de litiges. Il préconise un « dépassement de convenance négocié avec le patient par rapport à ses exigences ou à des demandes particulières ».
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