Être écouté par son médecin, passer peu de temps en salle d'attente ou encore être bien informé de son traitement, tels sont les principaux éléments qui jouent sur la satisfaction des seniors concernant leur prise en charge médicale.
C'est ce qui ressort d'une enquête de l'IRDES (Institut de recherche et de documentation en économie de la santé), tout juste parue*, qui donne une large place aux témoignages de personnes âgées.
La bonne relation avec les professionnels de santé est un premier élément fondamental. La confiance, la qualité d'écoute et le fait d'être traité avec respect ressortent des confidences des personnes âgées, tout comme les marques d'attention et de gentillesse. L'impossibilité d'un échange sera mal vécue par le patient, « qui recherche du réconfort en plus des soins », note l'IRDES.
Le rôle prépondérant du médecin traitant
Les seniors disent également apprécier des explications sur le protocole de soins et les différentes étapes du traitement. Le jugement de ce qui est bon pour le patient, sans demander son avis est parfois difficilement accepté. Une dame de 95 ans en EHPAD, interrogée dans l'étude, témoigne : « On m’a donné 5 ou 6 médicaments en même temps et je ne savais pas pourquoi je les prenais, là on m’a donné un antibiotique, puis on me l’a arrêté sans rien me dire. »
Autre point abordé, la place du médecin traitant, centrale puisqu'il est souvent le coordinateur. « C’est un médecin qui, au moins, quand j’ai un problème, se déplace à domicile. Il se dérange » explique Christiane, 81 ans.
La consultation à l'hôpital, souvent source de stress
Le temps d'attente est un autre critère majeur. D'après l'enquête, le temps passé en salle d'attente pour une consultation est source d'insatisfaction, ce qui n'est pas le cas pour les délais d'obtention d'un rendez-vous. Et la consultation à l'hôpital est souvent mal vécue par les personnes les plus âgées, qui la voient comme une épreuve, une source de fatigue et de stress.
L'avance de frais et les dépassements d'honoraires sont perçus comme des efforts financiers importants pour les personnes âgées à faibles revenus, « même si elles sont prises en charge à 100 % pour certaines pathologies ou qu'elles sont couvertes par une complémentaire santé », retient l'Irdes.
Enfin, pour les patients polypathologiques, l'articulation des soins entre les différents intervenants est importante, relève l'enquête. Après une hospitalisation, les seniors aimeraient être mieux accompagnés, certains exprimant un fort sentiment d'abandon.
* Enquête menée auprès de 18 personnes de 72 à 90 ans vivant à domicile ou en institution, et sur 4 aidants de patients atteints de pertes de facultés cognitives.
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