Comment allez-vous Docteurs ? Depuis le début de la crise, vous n’avez jamais été aussi nombreux à vous manifester. Courriers à la rédaction, commentaires sur notre site internet, parfois coups de fil viennent régulièrement nous donner une idée du moral des troupes : avec ces élans collectifs, ces coups de gueule, ces moments de découragements aussi. Pour la rédaction du « Quotidien » – dont les journalistes continuent de travailler à distance avec les moyens du bord — c’est un lien précieux pour compenser le confinement en restant au diapason de notre lectorat.
Le zoom que nous proposons cette semaine auprès d’une dizaine de médecins permet de donner un aperçu de la mobilisation générale, mais aussi de la diversité des situations vécues dans le corps médical. Avec un point commun à l’ensemble des soignants : la stupeur face à l’ampleur de l’épidémie. D’aucuns convenant même, avec l’humilité qui sied face à ce genre de catastrophe, qu’il y a encore quelques semaines, ils étaient à cent lieues d’imaginer un fléau de cette importance. Sidération, mais aussi solidarité. Ce sera assurément un des enseignements positifs à tirer du phénomène brutal auquel le monde de la santé fait face actuellement. Volontariat des jeunes, échanges d’expériences entre praticiens, collaboration inédite entre services… L’engagement est massif, l’imagination débordante, la détermination sans faille.
Qu’ils soient hospitaliers ou libéraux, cliniciens ou biologistes, tous manifestent cependant une inquiétude multiforme, chaque jour plus intense, à mesure que l’on s’approche du pic : la crainte de ne pouvoir faire face, la peur de tomber malade et de contaminer ses proches, l’angoisse de devoir bientôt choisir entre les patients… Que restera-t-il au final de cette triste expérience ? Chez les uns comme chez les autres se forge déjà une sourde résolution : tout mettre en œuvre demain, pour que la médecine et les médecins ne soient plus pris au dépourvu.
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