LE SML, qui a envoyé il y a un mois à l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle un questionnaire sur leur programme santé (« Le Quotidien du 19 mars »), a peiné à recevoir leurs réponses. Seuls ont répondu François Bayrou, Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy. Même François Hollande, qui avait promis sa participation, n’avait pas envoyé sa réponse à l’heure de la synthèse. Compte tenu de l’importance du candidat, le SML a pioché les réponses dans son programme. « Tout le monde se déclare pour la médecine libérale, note le Dr Christian Jeambrun, président du SML, mais au vu de leurs réponses, on voit qu’ils confondent presque tous médecine libérale et médecine générale de proximité ».
À la question « Êtes-vous pour la création d’un ORDAM (objectif régional de dépenses de l’assurance-maladie) », tous les candidats ont répondu par la négative, à l’exception de François Bayrou. Quant au secteur II et son éventuel encadrement, tous ont fait part de leur volonté de contrôler les abus et d’encadrer les honoraires. Enfin, sur le développement professionnel continu (DPC), seul Nicolas Sarkozy se déclare opposé à l’idée de revenir sur l’organisation du dispositif. « Le système doit se mettre en place et évoluer à terme », répond le président candidat.
Selon Christian Jeambrun, qui précise que son syndicat n’a pas de préférence pour tel ou tel candidat, « c’est tout de même Nicolas Sarkozy, à travers ses réponses, qui semble le mieux connaître le dossier de la médecine libérale, même si sa réponse sur le DPC ne nous plaît pas. Sans doute parce qu’il travaille le dossier depuis l’arrivée de Xavier Bertrand au ministère ».
Peu de temps auparavant, Nicolas Sarkozy, François Bayrou, François Hollande, Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly avaient répondu à un autre questionnaire, concocté par la CSMF. Si aucun n’envisage de limiter la liberté d’installation, ils se sont « globalement montrés très évasifs sur la revalorisation des spécialités cliniques », indiquait la Confédération.
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