Les médecins du travail pourront administrer le vaccin AstraZeneca aux salariés de 50 à 64 ans atteints de comorbidités, à compter de ce jeudi, a précisé le secrétariat d'État chargé des retraites et de la santé au travail, dirigé par Laurent Pietraszewski.
« Conformément aux recommandations du 2 février de la Haute Autorité de santé (HAS), il a été décidé qu'à compter du 25 février, après les professionnels de santé et du médico-social, le vaccin AstraZeneca sera utilisé notamment pour la vaccination des personnes de 50 à 64 ans inclus atteintes de comorbidités », indique le secrétariat d'État.
Confidentialité
À l’instar des médecins généralistes, les médecins du travail doivent se rapprocher de la pharmacie d'officine de leur choix, pour s'identifier et se procurer des doses du vaccin AstraZeneca sous le même régime de contingentement, précise le texte. Comme pour tout acte de vaccination, leur intervention se fait « dans le strict respect des règles déontologiques liées au consentement des personnes, au secret médical et à la confidentialité des vaccinations vis-à-vis de l'employeur ».
Le périmètre d'intervention des services de santé au travail sera amené à s'adapter dans les semaines qui viennent « au fur et à mesure de l'évolution de la stratégie vaccinale globale et de la disponibilité des vaccins ».
Le « savoir-faire » des services
Le secrétaire d'État Laurent Pietraszewski a souligné, ce lundi dans « Les Échos », la nécessité de préserver « le secret médical » entourant la vaccination et mis en avant « le savoir-faire » des services de santé au travail, dont les professionnels sont « expérimentés pour la vaccination auprès du grand public ». « Chaque année, ce sont ainsi plusieurs dizaines de milliers de salariés qui sont vaccinés contre la grippe par leurs soins », rappelle-t-il. Les infirmiers des services de santé au travail pourront vacciner sur protocole ou prescription du médecin du travail.
Cette vaccination en entreprise débute alors que l'Agence du médicament (ANSM) a indiqué vendredi que le signal potentiel identifié le 11 février pour le vaccin AstraZeneca « de syndromes pseudo-grippaux souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, maux de tête) » se confirme, sans que cela remette en cause « le rapport bénéfice/risque du vaccin ».
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