Pour prêter main-forte à l’hôpital, plusieurs parlementaires ou élus locaux, tous médecins de formation ont remis leur blouse blanche. Député LREM de la Charente, l'urgentiste Thomas Mesnier, a été l’un des premiers à médiatiser son retour aux urgences de l’hôpital d’Angoulême.
Coucou des #Urgences de l’hôpital d’Angoulême ! On prend soin de vous alors aidez nous : #RestezChezVous ! #coronavirus #COVIDー19 #ConfinementJour7 #MondayMotivation pic.twitter.com/PUuj6eEShl
— Thomas MESNIER (@MESNIERThomas) March 23, 2020
Idem pour son confrère généraliste, député LREM de la Loire, le Dr Julien Borowczyk. « Mon rôle se situe auprès de la population parce que dans une situation de confinement délicate, les gens ont besoin d’aide et d’être réconfortés. Parfois, un message de nouvelles suffit pour éviter l’angoisse. La priorité pour moi est médicale parce qu’il faut absolument un ralentissement de l’épidémie », explique-t-il.
À Montargis, le député LR du Loiret, Jean-Pierre Door, a lui aussi proposé son aide à l'hôpital. « Je faisais partie de la réserve sanitaire mais j'ai été rayé des listes car je n'exerçais plus depuis plus de cinq ans », confie l'ancien maire de cette commune qui fut cardiologue pendant 35 ans. « J'ai proposé au directeur de faire partie de la cellule de coordination téléphonique. Je vais évaluer les cas au téléphone en soutien des services d'urgence », confie-t-il au « Quotidien ».
Coups de main au SAMU
Le Dr Bernard Jomier, sénateur socialiste de Paris, a rejoint l'hôpital de Melun pour épauler les urgences. « Les soignants ont besoin d’être aidés pour éviter l'épuisement. Les personnels hospitaliers sont sous tension depuis trop longtemps et on n'est pas encore au pic de l'épidémie », a reconnu le généraliste qui exerce toujours en cabinet.
Président LR de la région Grand Est, Jean Rottner, ancien urgentiste est aussi sur le pont. « Je donne des coups de main épisodiques en régulation au SAMU, en répondant aux appels, en fonction des besoins, souligne-t-il. Cela m'a permis de me rendre compte dès le début mars qu'il fallait presser sur le bouton d'alerte ».
L'ex-ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, a lui aussi a voulu se rendre utile. Le cardiologue a repris du service aux urgences de l'hôpital Raymond Poincaré, à Garches.
Quant à Thomas Lilti, réalisateur à succès, il est passé depuis jeudi aux urgences de l'hôpital Robert-Ballanger, en Seine-Saint-Denis, là même où il tourne la série Hippocrate. L'homme de 43 ans a exercé comme généraliste jusqu'en 2014 avant de se consacrer exclusivement au cinéma. « J'ai prêté le serment d'Hippocrate, la médecine a fait partie de ma vie pendant quinze ans », a-t-il témoigné dans les colonnes des Inrocks.
Utile autrement
Parmi ces volontaires, certains préfèrent rester en deuxième ligne. C'est le cas de l'ancien président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (LR). « J'ai 74 ans, je ferai très, très attention et je ne ferai pas de consultation. Ce n'est pas mon rôle », a-t-il témoigné. L'ORL retraité vient en revanche d'être chargé d'une mission par le maire d'Annecy afin d'organiser la mise en place de centres de consultation externalisés. « Nous sommes dans un territoire avec un cluster important à côté et la Lombardie est à quelques heures d'ici », dit-il.
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