Médecin généraliste, quasi novice en politique, Michèle Rubirola (lire son portrait), qui a annoncé mardi démissionner comme maire de Marseille en raison d'épreuves de santé, a peiné à s'imposer à la tête de la deuxième ville de France.
« Je ne me suis pas levée un matin en me disant “Je veux être maire de Marseille” », reconnaissait la sexagénaire, désignée après moult atermoiements tête de liste d'une coalition de gauche baptisée le Printemps marseillais.
Membre d'Europe Écologie les Verts, elle avait été suspendue du parti pendant la campagne avant que les écologistes ne rejoignent le Printemps marseillais au deuxième tour. Première femme maire de Marseille, celle qui le 4 juillet a mis fin à 25 ans de règne de la droite et de l'édile Les Républicains Jean-Claude Gaudin, a souvent semblé en décalage et hésitante face aux responsabilités qui pesaient sur ses épaules en pleine crise sanitaire et sociale dans l'une des villes les plus pauvres de France.
Opération chirurgicale en septembre
Redoutant les interventions médiatiques, Michèle Rubirola, laisse rapidement son premier adjoint, Benoît Payan, prendre la lumière. Elle lui confie l'intérim mi-septembre lors de ses quelques semaines d'absence suite à une opération chirurgicale.
À son retour de convalescence, un article du quotidien « Le Monde » rapporte que l'élue qui a fait campagne tout en continuant à exercer pendant l'épidémie du Covid-19 avec une liste d'union de la gauche (Parti socialiste, Parti communiste, une partie des Insoumis, Ecologie-les Verts) n'envisage de rester que trois mois à la tête de la ville. La maire répond dans une interview avec son premier adjoint au quotidien « Libération » carpe diem : « Je suis ici et j'y reste », mais « on ne sait pas ce qui va arriver comme la maladie ».
Mais mardi, elle a souligné être un « médecin du temps long » quand sa ville aurait besoin d'un « urgentiste ».
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