Les syndicats de dentistes, en négociation avec l'assurance-maladie pour une nouvelle convention, estiment à 2,5 milliards d'euros le montant global de l'enveloppe nécessaire pour revaloriser leurs honoraires, selon la présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD), Catherine Mojaïsky. Elle fait valoir que les syndicats s'étaient basés pour cette évaluation sur les 61 actes les plus fréquemment pratiqués.
« Le problème c'est que la Sécu ne les a pas, on en a conscience (...), mais on mérite au moins autant que les médecins », a-t-elle insisté lors d'une conférence de presse en marge du congrès de l'Association dentaire française. Les syndicats de médecins libéraux, eux, avaient obtenu cet été de la CNAM un investissement qui atteindra 980 millions d'euros en 2019 pour financer des mesures de revalorisations d'honoraires (soit 1,3 milliard d'euros en intégrant les complémentaires santé).
Le risque d'un règlement arbitral
Concernant les soins dentaires, le budget de la Sécurité sociale de 2017, qui sera débattu à l'Assemblée en deuxième lecture la semaine prochaine, prévoit 200 millions d'euros pour de meilleurs remboursements.
La négociation pour l'adoption d'une nouvelle convention entre les syndicats de chirurgiens-dentistes et l'assurance-maladie, qui a débuté fin septembre, prévoit de plafonner le tarif des prothèses et de revaloriser les soins conservateurs.
Les négociations doivent s'achever fin janvier. Faute d'accord au 1er février, un amendement ajouté au prochain budget de la Sécu prévoit l'intervention d'un règlement arbitral. « Un ultimatum » dénoncé par les syndicats.
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