Le calendrier vaccinal 2015 ne comporte pas de nouvelle recommandation en population générale. Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) ne suggère que quelques modifications qualifiées de « mineures », n’affectant pas le calendrier, et qui concernent la conduite à tenir dans des situations particulières, face aux infections invasives à méningocoque, ou en cas de coqueluche.
« Habituellement le calendrier change, ne serait-ce parce qu’il y a de nouveaux vaccins. Il se trouve que cette année il n’y a pas eu d’introduction de nouveaux vaccins, ni de modification significative des schémas vaccinaux etc., ce qui explique qu’il n’y a pas de modification, explique le Pr Daniel Floret, directeur du comité technique des vaccinations au Haut conseil à la santé publique (HCSP). En général les médecins se plaignent des changements du calendrier vaccinal, en disant `c’est insupportable, ça change tous les ans’... Donc cette année c’est l’exception qui confirme la règle. »
Les pénuries ne modifient pas le calendrier vaccinal
Le calendrier vaccinal ne tient pas compte de l’actuelle pénurie en certains vaccins, notamment les vaccins tétravalents et quintavalents contenant la valence coqueluche, et le vaccin BCG. « Le calendrier vaccinal fixe les règles habituelles, il ne tient pas compte de problématiques de type rupture de stock de vaccins. Ce sont deux choses indépendantes. Les ruptures de stocks sont chose courante – il y en a déjà eu, il y en aura d’autres, on ne peut pas prévoir ça dans le calendrier», explique le Pr Floret.
La coqueluche vient d’être nouvellement insérée dans le programme vaccinal obligatoire de certains pays et les laboratoires fabriquant n’auraient pas anticipé l’accroissement de la demande en vaccins anticoquelucheux. En attendant un réapprovisionnement des stocks de vaccins tétravalents et pentavalents contenant la valence coqueluche, le HCSP recommande le recours au vaccin hexavalent Infanrix Hexa, qui protège également contre l’hépatite B. Ce vaccin suscite actuellement la crainte de certains parents, suite aux suspicions émises, sans preuves, qu’il provoquerait la sclérose en plaque.
Concernant le BCG, la pénurie de vaccins devrait durer encore quelques mois, d’après le laboratoire Sanofi-Pasteur, fournisseur national exclusif. En attendant, les centres de Protection maternelle et infantile (PMI) disposent de doses de secours pour les populations les plus à risques: les nouveau-nés, les enfants n’ayant encore jamais été vaccinés ou ceux à risque accru de contracter la tuberculose.
Obligation vaccinale maintenue jusqu’à nouvel ordre
Le 20 mars dernier, le Conseil Constitutionnel déclarait conforme le caractère obligatoire de certains vaccins. Cette obligation, présente dans le code de la santé publique, n’est pas contraire à la Constitution de 1958. En parallèle, le premier ministre, Manuel Valls, a mandaté la députée Sandrine Hurel (PS), membre du conseil d’administration de l’Agence nationale de la santé et du médicament, pour faire des propositions visant à « faire évoluer le principe de l’obligation vaccinale » mais aussi à « lever les obstacles financiers à la vaccination » dans les prochains six mois.
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