Une séance de la commission des affaires sociales a donné lieu à une passe d'armes ce mercredi entre le député de la majorité (et médecin urgentiste) Thomas Mesnier et Adrien Quatennens, élu de la France Insoumise.
Ce dernier a profité du débat autour d'une proposition de loi visant à créer des points d'accueil pour soins immédiats (PASI) pour reprocher au gouvernement ainsi qu'à la majorité « l'austérité à laquelle sont confrontés les services d'urgences et le système de santé dans sa globalité ». L'élu du Nord accuse Emmanuel Macron et les députés LREM d'être responsables de la fermeture de « 7 400 lits en deux ans » et d'avoir instauré un « forfait aux urgences de 18 euros » alors même que « 45 % des Français ont déjà renoncé à des soins pour des raisons financières ».
Cure d'austérité
La réponse ne s'est pas fait attendre. L'urgentiste et rapporteur général du budget de la Sécurité sociale (PLFSS) Thomas Mesnier a utilisé son temps de parole pour taper du poing sur la table. « On peut répéter dix fois ou cent fois des mensonges, ça n'en fera pas des vérités », a-t-il lancé. Le député de Charente a défendu bec et ongles l'action du gouvernement en faveur de l'hôpital public faisant notamment référence aux conclusions du Ségur de la santé. « Moi, une cure d'austérité avec un investissement de huit milliards d'euros par an pour les salaires, de six milliards d'investissement pour l'hôpital public et de treize milliards de reprise de dette, j'en veux bien tous les ans ! », a-t-il lâché avant de reprendre point par point les arguments de son opposant.
Mais Adrien Quatennens n'a pas désarmé et s'en est pris à son tour à Thomas Mesnier. « Compte tenu de ce qu'il se passe dans le pays et de la gestion de la crise, j'aimerais bien qu'il baisse d'un ton car s'agissant des mensonges, on pourrait compter les points et je ne suis pas sûr qu'il en sortirait gagnant », a recadré l'élu insoumis. Ambiance.
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